140 élus de Loire-Atlantique de tous bords politiques ont signé un manifeste demandant de protéger l’eau du robinet.
Ils appellent à interdire les produits phytosanitaires au sein des aires de captage.
Une « urgence de santé publique », selon les signataires.

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Ils s’inquiètent de la qualité de l’eau du robinet en France. Plus de 140 élus de Loire-Atlantique, de tous bords politiques, ont participé à un manifeste transmis ce vendredi 7 février à l’AFP demandant de protéger la qualité de l’eau potable. Dans leur viseur : les produits phytosanitaires qu’ils veulent interdire au sein des aires de captage d’eau potable. Les protéger est une « urgence de santé publique », peut-on lire dans le manifeste, signés par les élus et les membres du bureau d’Atlantic’eau (syndicat qui approvisionne le département en eau potable). Tous se disent « très inquiets ».

Le thermomètre de la santé environnementale est dans le rouge

Sandrine Josso, députée MoDem signataire du manifeste

« Il faut à tout prix que les politiques s’emparent de ce sujet car dans beaucoup d’endroits, le thermomètre de la santé environnementale est dans le rouge », a affirmé à l’AFP Sandrine Josso, députée MoDem signataire du manifeste. Député écologiste à l’origine fin octobre d’une proposition de loi « pour protéger durablement la qualité de l’eau potable », Jean-Claude Raux, espère une « prise de conscience collective ». D’après le manifeste, « les pollutions les plus préoccupantes sont liées à la présence de nitrates et de pesticides. Parmi eux, le S-métolachlore, le chlorothalonil, associés à des risques de cancer, dont les dépassements de limite interpellent autant que ceux concernant les nitrates »

Le texte évoque aussi « d’autres risques avérés : maladie de Parkinson, perturbateurs endocriniens et enfin tous ‘les effets cocktails’, c’est-à-dire les effets conjugués de ces substances chimiques qui ne sont que peu connus », poursuivent les signataires qui précisent qu’il ne s’agit pas, avec cet appel, de « taper sur les agriculteurs » mais de les accompagner « pour qu’ils retrouvent des pratiques plus conformes à l’intérêt général, tout au moins sur ces zones de captage ».

Le manifeste s’interroge à ce sujet sur la possibilité de « traiter le sujet à la racine » en redirigeant les « sommes très conséquentes englouties pour tenter de reconquérir la qualité de l’eau » et n’ayant pas « l’effet escompté » vers l’accompagnement des agriculteurs. 


A.B. avec AFP

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