• Le parquet de Marseille lance ce vendredi un appel à victimes.
  • Cela fait suite au démantèlement d’une escroquerie aux prélèvements frauduleux.
  • Le préjudice a été évalué à plus de 7 millions d’euros.

Un préjudice colossal et sans doute plusieurs centaines de victimes. Ce vendredi 12 septembre, le parquet de Marseille annonce lancer un appel à victimes suite au démantèlement d’une escroquerie aux prélèvements frauduleux. 

Cet appel intervient après le placement en garde à vue, le 17 juin dernier, du dirigeant d’une société marseillaise, dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte en mars 2025 pour des faits d’ »escroquerie », de « blanchiment d’escroquerie » et de « pratiques commerciales trompeuses » à la suite de signalements de consommateurs dénonçant des prélèvements frauduleux sur leur compte bancaire.

Les victimes étaient prélevées chaque mois

Les investigations menées dans le cadre de cette enquête ont permis de découvrir un vaste système de fraude. Au sein de ce système, « le mis en cause, dirigeant notamment de la société CSV et ayant officiellement pour activité la réparation d’ordinateurs et biens personnels, procédait à des prélèvements bancaires récurrents au titre d’un prétendu contrat d’assurance dit ‘affinitaire’, destiné en principe à couvrir les risques liés à l’achat et à l’utilisation de téléphones portables », détaille le parquet.

Le mode opératoire consistait, après avoir réalisé de faux mandats de prélèvement, à « prélever chaque mois la somme de 3,99 euros, sans aucune contrepartie, mais surtout à entretenir un climat de confusion dans l’esprit du consommateur qui, par le passé, avait déjà souscrit un contrat similaire auprès de la société CWI DISTRIBUTION domiciliée à Aix-en-Provence ».

La société CSV, identifiée sous le numéro de créancier SEPA FR24ZZZ669169, procédait ensuite aux prélèvements, dont elle était l’unique bénéficiaire. Pour ce faire, elle utilisait « des libellés trompeurs tels que notamment ‘Assur’, ‘Assurantik ‘, ‘ Assuranti’, ‘Assura’, ‘Assurtel’, ‘Assurance tel port’… »

Au total, le préjudice a été évalué à plus de 7 millions d’euros sur la période du 1er janvier 2020 au 17 juin 2025. Le mis en cause, lui, « a fait l’objet de saisies patrimoniales, portant en particulier sur ses biens immobiliers, ses comptes bancaires et cryptoactifs, pour un montant total de 3.381.164 euros », informe le parquet. Et de préciser : « Les investigations se poursuivent afin notamment d’identifier l’ensemble des personnes susceptibles d’avoir été victimes de ces faits au cours de la période du 1er janvier 2020 au 17 juin 2025. »

Les personnes souhaitant se constituer parties civiles, sont invitées à se faire connaître à l’adresse suivante : audiencement.phn.tj-marseille@justice.fr.

« Le cas échéant, un courriel leur sera adressé en retour précisant l’ensemble des modalités relatives à cette constitution de partie civile », précise encore le parquet.

A.S

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