Mercredi, un homme a été frappé en pleine audience au tribunal judiciaire de Toulouse.
Ce dernier est partie civile dans un dossier de séquestration sur fond de trafic de drogue.
Plusieurs personnes ont dû intervenir pour lui porter secours.

Du jamais vu pour la majorité des personnes présentes. Mercredi soir, une victime de séquestration a été violemment frappée dans une salle d’audience du palais de justice de Toulouse (Haute-Garonne), par des proches de ses ravisseurs présumés. 

Alors qu’une audience était en cours devant le tribunal correctionnel, trois hommes assistant au procès d’un enlèvement sur fond de trafic de drogue ont agressé cet homme d’une vingtaine d’années, lui donnant des coups de pied et de poing, alors qu’il se trouvait au sol, selon son avocat Me Brice Zanin.

Avocat, huissier, magistrat et policier interviennent

Un policier réserviste a été légèrement blessé, alors qu’il s’interposait en compagnie d’un huissier, d’un avocat et d’un magistrat. Les agresseurs ont réussi à prendre la fuite.

Une enquête a été ouverte par le parquet de Toulouse, a indiqué à l’AFP le procureur de Toulouse David Charmatz. « Après les violences constatées à Bordeaux au début d’un dossier d’assises, ces faits émeuvent nécessairement la communauté judiciaire car ils démontrent que l’institution elle-même – même si elle n’était pas visée – n’est plus à l’abri de passages à l’acte violent en son sein », a-t-il ajouté.

Le procès s’est poursuivi à huis clos

Le procès, qui se déroule de mercredi à vendredi, a pu se poursuivre à huis clos. L’homme molesté, arcade sourcilière ouverte et multiples contusions, a été exfiltré du tribunal par un souterrain, puis a passé une nuit à l’hôpital, a précisé son avocat.

Une violente bagarre avait éclaté le 19 mai dans l’enceinte de la cour d’assises de la Gironde lors du procès de trois jeunes hommes, jugés pour la mort d’un autre jeune de 16 ans lors d’une fusillade, sur fond de rivalités entre quartiers bordelais.

A.S avec AFP

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