Plusieurs sites français sont candidats à la prochaine Liste du patrimoine mondial de l’Unesco.
Les plages du Débarquement de Normandie redéposent une demande qui avait été suspendue en 2018.
Les citadelles royales de l’Aude et de l’Ariège, appelées communément « châteaux cathares », sont également sur les rangs.

Les candidatures des plages du Débarquement en Normandie et des forteresses de Carcassonne et alentour à l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco ont été « déposées », a indiqué ce lundi le ministère de la Culture, précisant que l’institution les examinera « en juillet 2026 ». « Ces candidatures ont été élaborées en étroite collaboration avec le département de l’Aude, la ville de Carcassonne et les collectivités concernées pour la première, et avec la Région Normandie pour la seconde », détaille le communiqué. 

TF1

Les plages du Débarquement furent « le théâtre de l’opération Neptune déclenchée le 6 juin 1944 sur les côtes normandes (qui) conduira à la libération de l’Europe occidentale et à la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe », rappelle le ministère (l’opération Neptune était la phase d’assaut de l’opération Overlord, ndlr).

Le bien proposé à l’inscription est composé d’un « vaste espace terrestre et maritime qui couvre les cinq secteurs du Débarquement définis par les Alliés en 1944 : Utah Beach, Omaha Beach, Juno Beach, Gold Beach et Sword Beach, soit plus de 80 kilomètres de côtes », indique la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) Normandie sur son site. Ce littoral est jonché de nombreux vestiges : bunkers du mur de l’Atlantique, épaves de bateaux de guerre français, anglais et allemands, pièces de collection. Devenues « lieu de rassemblement autour d’un message universel », ces plages portent « la mémoire d’un combat pour la liberté et la paix », estime le ministère.

Cette candidature avait initialement été déposée en 2018, mais son examen par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco avait été reporté, l’institution indiquant mener une réflexion sur « l’évaluation de sites associés à des conflits récents ». Le comité a levé ce moratoire en janvier 2023, permettant aux candidatures mémorielles, déposées avant 2022, d’être examinées hors du quota d’une candidature par an et par État, rappelle le ministère.

Autre candidat, « le système de forteresses de la sénéchaussée de Carcassonne (XIIIe-XIVe siècles) est composé de huit monuments répartis entre les départements de l’Aude et de l’Ariège : les fortifications de Carcassonne et autour d’elles les châteaux de Lastours, Termes, Aguilar, Peyrepertuse, Quéribus, Puilaurens et Montségur », indique le ministère. « Édifiés sur des pitons rocheux dans des paysages grandioses », ces monuments « illustrent une période charnière de l’histoire et offrent un exemple unique d’architecture militaire leur conférant une valeur universelle exceptionnelle », ajoute l’instance. 

Ces citadelles sont aussi appelées, mais de façon impropre, châteaux cathares. Une appellation considérée aujourd’hui comme uniquement touristique, due au départ à une méprise historique. Si certains de ces sites ont bien accueilli des Cathares, pourchassés au XIIIᵉ siècle pour leur dissidence religieuse, la construction des citadelles leur est postérieure.


F.Se avec AFP

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