Comme les skippers, des milliers de joueurs de Virtual Regatta piaffent d’impatience en attendant le grand départ du Vendée Globe, dimanche 10 novembre.
Les inscriptions pour participer à la déclinaison en ligne de « l’Everest des mers » ont officiellement ouvert, jeudi 10 octobre, un mois avant la course.
TF1info vous dit tout sur cette simulation phénomène, qui a réussi à rassembler plus d’un million de joueurs lors de la précédente édition, mise à l’eau en 2020.

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Vendée Globe, l’incroyable aventure humaine

Il y a quatre ans, en plein confinement lié au Covid, ils étaient plus d’un million de joueurs (nouvelle fenêtre) à aller chercher de l’air frais sur le Vendée Globe, sans bouger de chez eux. 1.069.068 joueurs, plus exactement. Un raz de marée, à mille lieues des 50.000 partants pour la Route du Rhum 2006, la première course virtuelle (nouvelle fenêtre) organisée sur Virtual Regatta, ou des 300.000 « voileux » en herbe du Vendée 2008.

Pour cette 10ᵉ édition anniversaire, la célèbre simulation va de nouveau lever l’ancre au large des Sables-d’Olonne. « C’est un défi qu’on s’apprête à relever avec de longs mois de préparation », affirme auprès de TF1info Thomas Gauthier, directeur général adjoint du jeu de navigation, élaboré par « une équipe d’une vingtaine de personnes qui travaillent d’arrache-pied pour être à l’heure pour le départ. » 

En parallèle des 40 skippers, un nombre record de participants, les centaines de milliers de membres qui composent la communauté Virtual Regatta vont prendre le départ virtuel de ce tour du monde à la voile, qui sera donné dimanche 10 novembre, à 13h02. Derrière leurs écrans d’ordinateur, tablettes ou smartphones, ces marins 2.0 vont s’affronter sur le site ou sur l’application (iOS (nouvelle fenêtre) et Android (nouvelle fenêtre)), avec un même objectif : aller au bout de cette aventure, comme plus de 420.000 d’entre eux en 2020.

Il faut du réalisme et de la simplicité pour intéresser le plus grand nombre

Thomas Gauthier, directeur général adjoint de Virtual Regatta

À l’occasion de cette édition anniversaire du Vendée Globe, Virtual Regatta dévoile une innovation majeure, promettant une expérience en 3D plus immersive que jamais. Nom de code : la Marina. « Cette nouvelle version du jeu impacte à peu près 50% du gameplay », nous explique l’éditeur. « Le cœur du jeu, le bateau sur la carte avec la météo en temps réel, reste inchangé. En revanche, toute la partie périphérique est profondément modifiée. Aujourd’hui, quand on ouvre le jeu, on arrive dans un port comme les skippers. Chaque joueur aura le sien et pourra y amarrer son ou ses bateaux. Ça va de l’Imoca pour le Vendée Globe à des bateaux de course plus ordinaires qu’on peut croiser dans nos ports. »

L’interface, elle, retranscrit au mieux ce que vivent les skippers en mer. Pour coller le plus fidèlement à la réalité, la simulation s’appuie sur les retours de navigateurs confirmés. « On ne travaille pas de façon formelle avec eux, mais on échange beaucoup », confirme Thomas Gauthier, qui côtoie des marins professionnels lors de courses au large en équipes au niveau amateur auxquelles il participe. « Cet été, on est parti faire un tour en mer avec les équipes de Virtual Regatta sur le bateau de Tanguy Le Turquais. Ça a été justement l’occasion de pouvoir échanger avec lui sur des fonctionnalités mises en place dans le jeu, telle que la gestion de la fatigue. On a pu bénéficier de son expertise. »

La nouvelle marina de Virtual Regatta. – VIRTUAL REGATTA

Le jeu officiel du Vendée Globe réussit ainsi le tour de force de captiver à la fois le novice et l’expert. « C’est une volonté qui nous tient à cœur et nous guide dans notre approche », assure l’éditeur, désireux d’ouvrir sa communauté aux quatre vents. « On veut être accessible au plus grand nombre. Il y a un savant équilibre à trouver entre réalisme et simplicité pour pouvoir intéresser de la même manière un passionné de navigation et un coureur au large professionnel. »

Plus d’un million de joueurs en 2020

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus d’un million de gamers ont pris le large en 2020. Autant sont espérés cette année. Parmi eux, des skippers de renom, dont trois vainqueurs du Vendée Globe – Vincent Riou (2004), François Gabart (2012) et Armel Le Cléac’h (2016) -, venus sur la plateforme pour palier le « manque » de sensations fortes. « Ça veut dire qu’on ne s’est pas trompé. Ça donne du crédit au jeu, ça nous fait plaisir », salue Thomas Gauthier. « Certains d’entre eux sont certifiés, ce qui leur permet d’être identifiés et reconnaissables par le grand public. » 

« Même si le jeu n’est pas aussi précis que les outils de routage sur les bateaux, ils peuvent y faire des exercices pratiques de routage. Ils peuvent mesurer les impacts de telle ou telle décision, dégrossir les schémas météo qui peuvent se reproduire et visualiser la réaction en temps réel d’une flotte gérée par des humains », explique-t-il. « Au-delà du côté ludique, c’est un formidable outil. »

S’amuser et vivre l’événement comme si on y était

Thomas Gauthier, directeur général adjoint de Virtual Regatta

Des professionnels de la voile qu’il sera possible de battre, « en jouant de manière complètement gratuite », nous promet-on. « On parle d’un événement qui dure plusieurs semaines et où il peut se passer énormément de choses. Il ne s’agit pas d’avoir un bateau forcément plus rapide ou d’avoir toutes les options possibles et imaginables pour être sur la première marche du podium. Parmi les 20 premiers sur le Vendée Globe virtuel en 2020, on avait cinq joueurs à n’avoir pas dépensé le moindre centime dans le jeu, donc certains étaient dans le Top 10. Ce n’est pas parce qu’on ne fait pas des achats in-game qu’on ne peut pas évoluer. »

« Mais attention », prévient-on, « ça réclame beaucoup plus de présence et de persévérance. » « Si on veut plus de confort et de performance, on peut améliorer son bateau avec des achats in-game. Mais si on est actif, il est tout de même possible d’accéder au meilleur niveau. C’est juste plus compliqué », appuie le représentant de Virtual Regatta. Cette course à la performance, bien que centrale, n’est pas la pierre angulaire du jeu. « L’important, c’est de s’amuser et de vivre le Vendée Globe comme si on y était, tout en restant dans son canapé. On veut que le joueur s’immerge, pas seulement dans le jeu, mais aussi dans l’événement. » 


Yohan ROBLIN

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