Le président du Venezuela Nicolás Maduro a été officiellement investi pour un troisième mandat ce vendredi.
Après s’être entretenus par téléphone, Emmanuel Macron et son homologue brésilien Lula réclament une reprise des échanges avec l’opposition.
Depuis les élections l’été dernier, celle-ci dénonce en effet un coup d’État, estimant que la victoire a été volée à son candidat.

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Crise au Venezuela

Paris et Rio parlent d’une même voix. Alors que le président du Venezuela Nicolás Maduro a été investi ce vendredi pour un troisième mandat dans des conditions dénoncées de toutes parts, le président français Emmanuel Macron et son homologue brésilien Lula l’appellent de concert à « reprendre le dialogue avec l’opposition« . 

« La France et le Brésil sont disposés à faciliter cette reprise des échanges, devant permettre le retour de la démocratie et de la stabilité au Venezuela« , indique l’Élysée, rapportant un entretien téléphonique entre les deux chefs d’État. « Toutes les personnes détenues en raison de leurs opinions ou engagements politiques doivent être immédiatement libérées« , demandent-ils.

Des milliers d’arrestations depuis l’élection

Fort du soutien de l’armée et d’une administration aux ordres, Nicolás Maduro a prêté serment vendredi pour un troisième mandat de six ans lors d’une cérémonie qualifiée de « coup d’État » par l’opposition.  Elle intervient au lendemain de manifestations de l’opposition qui conteste la victoire du chef de l’État socialiste de 62 ans à l’élection du 28 juillet, dont la proclamation a été suivie de troubles meurtriers et de milliers d’arrestations.

Le Conseil national électoral (CNE) a proclamé Nicolás Maduro vainqueur avec 52% des voix, mais sans publier les procès-verbaux, se disant victime d’un piratage informatique, une hypothèse jugée peu crédible par les observateurs. L’opposition, qui crie à la fraude, a publié les procès-verbaux fournis par ses scrutateurs et assure que son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia a obtenu plus de 67% des voix.

Comme la France et le Brésil, les États-Unis, l’Union européenne et le Royaume-Uni ont dénoncé le coup de force du président sortant. Tout l’inverse de la Russie. Dans un communiqué, le président de la Douma Viatcheslav Volodine lui a transmis ce vendredi les félicitations Vladimir Poutine, l’un de ses plus fidèles soutiens sur la scène internationale.


Jérôme VERMELIN

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