• Le sulfureux P. Diddy est attendu vendredi devant un tribunal de New York pour connaître sa peine.
  • S’il n’a été reconnu coupable que d’une partie des charges retenues contre lui, il pourrait écoper d’un minimum de 11 ans de prison.
  • Dans une lettre dévoilée mardi, le procureur fédéral chargé du dossier souligne qu’il ne manifeste « aucun repentir ».

Affaire P. Diddy : le rappeur américain au cœur d’un scandale

Affaire P. Diddy : le rappeur américain au cœur d’un scandale

L’hyper médiatique procès de P. Diddy s’apprête à connaître son épilogue ce vendredi 3 octobre. Après avoir été reconnu coupable d’une partie des charges retenues contre lui, le rappeur-producteur se rendra ce jour-là au tribunal de New York qui l’a jugé, pour découvrir son sort. Doit-il s’attendre à une surprise ? En début de semaine, le procureur fédéral Jay Clayton a fait savoir qu’il réclamerait une peine supérieure à onze ans de prison.

Sean Combs, 55 ans, était accusé d’avoir forcé plusieurs femmes, dont sa petite amie de 2007 à 2018, la chanteuse Cassie, à se livrer à des marathons sexuels avec des hommes prostitués. Début juillet, il a été acquitté des accusations de trafic sexuel et association de malfaiteurs, les plus graves portées contre lui, passibles de la prison à vie. Il a en revanche été reconnu coupable de transport de personnes à des fins de prostitution.

L’hypothèse d’une grâce présidentielle ?

Dans un long texte de 166 pages daté de mardi, le procureur Clayton justifie la peine réclamée par le fait que « ses crimes sont graves et ont conduit, dans plusieurs affaires similaires, à des peines supérieures à dix ans » d’incarcération. « Une peine de prison importante est également nécessaire dans cette affaire, car le prévenu ne manifeste aucun repentir« , écrit-il.

Sean Combs « tente de présenter des décennies d’abus comme simplement la conséquence de relations mutuellement toxiques. Mais rien n’est mutuel dans une relation où une personne détient tout le pouvoir », ajoute encore Jay Clayton. Il joint à ses arguments un extrait d’un courrier envoyé par la chanteuse Cassie à la cour : « J’espère que votre décision de condamnation reflétera la force qu’il a fallu aux victimes de Sean Combs pour se manifester », écrit-elle notamment.

La semaine dernière, la défense de P. Diddy a réclamé une peine n’excédant pas quatorze mois de prison, ce qui lui permettrait d’être libéré avant la fin de l’année compte tenu du temps passé en détention provisoire. Depuis son arrestation spectaculaire en septembre 2024, toutes les demandes de libération conditionnelle ont été refusées par la justice. Reste l’hypothèse d’une grâce présidentielle. Au début de l’été, Donald Trump a laissé entendre que son entourage avait été approché par les avocats de la star, et qu’il n’excluait pas d’examiner leur demande.

Jérôme VERMELIN

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