Des listes paritaires seront obligatoires dès 2026 à l’occasion des élections municipales, quelle que soit la taille des villes et communes.
Une mesure que soutient Yaël Braun-Pivet : elle regrette qu’aujourd’hui, seul un maire sur cinq soit une femme.
Cette proportion peu élevée augmente doucement en France, et se révèle légèrement supérieure à la moyenne observée parmi les membres de l’UE.
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L’info passée au crible des Vérificateurs
Visant à « harmoniser le mode de scrutin aux élections municipales afin de garantir la vitalité démocratique, la cohésion municipale et la parité », une loi a été adoptée cette semaine à l’Assemblée par les députés. Elle instaure un principe de listes paritaires lors des élections municipales, et ce, dès 2026.
Jusqu’alors seulement imposée aux communes de plus grande taille, cette mesure est notamment défendue par la présidente (Renaissance) de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. « Oui, le monde politique est encore un monde d’hommes », a-t-elle lancé (nouvelle fenêtre) ces derniers jours. « Le sexisme persiste. Seules 20% des maires sont des femmes. Cela suffit. Nous sommes 50% de la population : notre place est partout où les décisions se prennent. » Un chiffre faible, mais fiable, qui se révèle supérieur à la moyenne des pays de l’UE.
De lents progrès observés en France
Sur son site, le ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales a dévoilé en 2022 (nouvelle fenêtre) une étude sur la présence des femmes dans la vie politique locale. On y apprend qu’au sein « des conseils municipaux, 42,2% des élus sont des femmes début 2022 », mais que ces dernières comptent pour « seulement 20,1% des maires ». Le graphique qui suit permet de visualiser l’évolution depuis 2007, avec une progression continue bien que très lente vers plus de parité. Notons qu’en 1989, seuls 5,5% (nouvelle fenêtre) des fauteuils de maire étaient occupés en France par des femmes.
À l’échelle du territoire, on constate que les femmes sont plus fréquemment maires dans certains départements ou régions. Des écarts supérieurs à 5 points peuvent ainsi être constatés, ce dont témoigne la carte suivante.

De prime abord, ces chiffres apparaissent globalement faibles. Ils sont pourtant plus élevés que la moyenne de l’UE, avec 17% de maires femmes en 2022. Les données compilées par l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes – représentées dans l’infographie qui suit – illustrent les importantes disparités qui subsistent sur le Vieux continent. Quand la Finlande compte 39% de femmes à la tête de ses villes et communes, ce chiffre plonge et n’atteint que 5% en Roumanie.
Si la loi votée cette semaine à l’Assemblée doit permettre de poursuivre le mouvement de fond engagé en faveur de la parité, il faut toutefois souligner qu’elle ne garantira pas nécessairement une part plus importante de femmes maires à l’avenir. Et pour cause, des conseils municipaux peuvent garantir une répartition paritaire des sièges, tout en réservant à un homme la fonction de maire.
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