Yaël Braun-Pivet défend la réforme des retraites promulguée en 2023, mais estime qu’elle reste « imparfaite ».
Plus de 50% des femmes touchent moins de 1000 euros de retraite, contre 20% des hommes, explique-t-elle.
Il s’agit de chiffres fiables et de montants bruts, qui proviennent d’un rapport dévoilé par la Drees il y a quelques mois.
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L’info passée au crible des Vérificateurs
Alors qu’une possible « suspension » de la retraite à 64 ans est évoquée comme une option possible pour François Bayrou, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet estime que la réforme promulguée en 2023 était nécessaire. Au micro de France Inter, elle en a défendu (nouvelle fenêtre) l’intérêt, tout en estimant qu’elle restait « imparfaite ». L’ex-ministre a notamment fait référence aux inégalités dont souffrent encore les femmes : « Plus de 50% des femmes touchent moins de 1000 euros de retraite, contre 20% des hommes », glisse-t-elle. « Nous devons faire mieux. »
Des disparités bien documentées
Pour prendre la mesure des inégalités qui touchent les femmes en matière de retraites, il est nécessaire de se pencher sur les travaux de la Drees. En octobre dernier, elle dévoilait l’édition 2024 (nouvelle fenêtre) de son rapport annuel intitulé « Les retraités et les retraites ». Un document très dense de plus de 300 pages, condensant des centaines de chiffres et de multiples graphiques. Dans le chapitre dédié au « montant des pensions », on peut lire que « trois retraités sur dix perçoivent une pension de droit direct inférieure à 1000 euros bruts mensuels », et que « les femmes sont surreprésentées parmi les titulaires d’une faible pension ».
En pratique, « fin 2020, 34 % des retraités résidant en France (49 % des femmes et 15 % des hommes) perçoivent une pension de droit direct inférieure ou égale à 1000 euros bruts par mois ». Nous sommes ici assez proches des proportions évoquées par Yaël Braun-Pivet. Il s’agit néanmoins d’un montant de pension brut, ce que n’a pas précisé la députée.
Le graphique ci-dessus, tiré du rapport de la Drees, permet de visualiser la surreprésentation des femmes parmi les petites pensions. Si le fait d’avoir effectué une carrière complète réduit légèrement les inégalités, elles ne sont toutefois pas gommées intégralement. Dans un rapport, la Sécurité sociale a, de son côté, rapporté (nouvelle fenêtre) que « si les femmes représentent 53% des 17 millions de retraités, 42% des masses de pensions leur ont été versées en 2022 », tous régimes confondus. Et d’ajouter que « la pension moyenne de droits propres des femmes est de l’ordre de 40% inférieure à celle des hommes, malgré des dispositifs compensatoires comme l’allocation vieillesse des parents au foyer (AVPF) ou les majorations de durée d’assurance pour enfants ».
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