Une très violente houle touche depuis plusieurs jours les côtes du Pérou et de l’Équateur.
Les vagues ont piégé en mer des pêcheurs, obligeant les secours à multiplier les interventions.

Une houle d’une violence inhabituelle frappe depuis plusieurs jours les côtes du Pérou et de l’Équateur, avec des vagues de plus de quatre mètres de haut. Un phénomène qui a fait au moins un mort et entraîné la fermeture de la plupart des ports péruviens.

Les vagues atteignent plus de quatre mètres au Pérou et plus de deux mètres en Équateur, rapportent les autorités des deux pays. Une personne qui avait disparu dans la ville côtière de Barbasquillo, dans l’ouest de l’Équateur, a été retrouvée morte samedi matin, ont indiqué des responsables. Ces derniers ont ordonné la fermeture préventive des plages de cette ville. 

Des pêcheurs bloqués en mer

Au large du Pérou, 31 pêcheurs bloqués en mer ont été secourus par la marine et emmenés dans la ville de Tumbes, dans le nord-ouest du pays, selon la presse locale. Cependant, l’un d’entre eux a affirmé à la radio Exitosa qu’au moins 180 de ses collègues étaient toujours en mer. « Il n’y a plus de nourriture, plus d’eau. Nos frères pêcheurs sont pratiquement à la dérive. Nous avons besoin de pétrole, de nourriture pour les gars et de la présence de la marine. Les bateaux sont entraînés parce qu’ils n’ont pas de carburant », a-t-il assuré.

Au total, 91 des 121 ports péruviens ont été fermés jusqu’au 1ᵉʳ janvier, tandis qu’un accès aux plages a été restreint, a annoncé le Centre national des opérations d’urgence (COEN) sur son compte X. Selon l’avertissement émis vendredi par cette institution, le phénomène a commencé le 25 décembre, va durer jusqu’au 1ᵉʳ janvier et affecter progressivement différentes zones de la côte nord, centrale et sud du pays.

Les vagues ont endommagé des dizaines de bateaux de pêche artisanale et de commerces situés sur le front de mer, selon des images diffusées par les médias. Les vagues ont également provoqué des inondations dans plusieurs villes côtières, faisant fuir les habitants. « Cette houle est générée à des milliers de kilomètres du Pérou, devant les États-Unis (…) par un vent persistant à la surface de l’océan qui s’approche de nos côtes », a expliqué le capitaine de corvette Enrique Varea, chef des services hydrographiques et de navigation de la marine péruvienne, à la chaîne Canal N.

Selon l’Institut océanographique et antarctique de la marine de l’Équateur (Inocar), ce phénomène naturel qui se traduit par des vagues « supérieures à la moyenne » consiste en des « mouvements de fonds qui se caractérisent par des vagues continues et de longue durée, générées par des tempêtes lointaines qui se déplacent le long de l’océan Pacifique jusqu’à ce qu’elles atteignent notre côte ».

Le changement climatique « provoque ce genre de houle anormale », a expliqué le responsable de la protection civile de la municipalité du Callao, ajoutant que les vents forts poussés vers la côte péruvienne ont fait monter davantage la marée dans la région.


TD avec AFP

Partager
Exit mobile version