Les élections législatives en Inde ont débuté ce vendredi 19 avril.
Durant six semaines, pas moins de 970 millions d’électeurs sont appelés aux urnes.
La logistique mise en place est à la mesure de l’enjeu, avec 1,2 million de bureaux de vote installés où vont être acheminés 2 millions de machines à voter électroniques.

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LE WE 20H

L’Inde ne ménage pas sa peine pour montrer qu’elle est une grande démocratie. Alors que les élections législatives ont débuté ce vendredi 19 avril, un clip électoral montre des agents envoyés par tous les moyens aux quatre coins d’un territoire, grand comme six fois la France. Dans leurs mallettes se cachent d’étranges machines, car en Inde, le vote est électronique. Et tous les habitants doivent pouvoir exprimer leurs suffrages à deux kilomètres maximum de chez eux.

Une opposition muselée

 Dans le Nord-est du pays, sept bureaux de vote ne sont pas accessibles par la route. « Certains ont marché, d’autres ont pris un bateau. L’un des bureaux est particulièrement éloigné de la route. Les agents ont dû marcher pendant neuf kilomètres », précise Shivansh Awasthi, officier électoral du district de Meghalaya.

Près d’un milliard d’électeurs, un humain sur dix, est appelé aux urnes. Cela prend donc du temps. Le vote durera jusqu’au 4 juin. Mais derrière ce gigantesque exercice de démocratie, beaucoup dénoncent une élection déjà jouée. Le favori, Narendra Modi, l’actuel Premier ministre, est accusé d’avoir muselé l’opposition. 

« Certains membres de l’opposition sont en prison. Ce qui entrave leur participation active dans les élections. Les comptes des partis d’opposition, surtout du Congrès, ont été gelés », révèle Arundhati Virmani, historienne à l’École des hautes études en sciences sociales à Marseille (Bouches-du-Rhône).

Narendra Modi jouit d’une supériorité logistique et financière, mais aussi d’une grande popularité auprès de la majorité hindoue. Sous ses différents mandats, l’Inde est devenue la cinquième puissance économique mondiale devant le Royaume-Uni, son ancienne puissance coloniale.


V. F | Reportage TF1 : Sophie de Vaissières

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