Cette semaine, une confusion a largement nourri les climatosceptiques sur internet.
Le très sérieux Courrier international a relayé un article britannique, sous-entendant que l’océan Atlantique se refroidissait.
Les Vérificateurs de TF1 et LCI ont analysé comment était née la polémique.

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L’info passée au crible des Vérificateurs

Le titre de l’article du Courrier international, publié le 20 août, « L’océan Atlantique se refroidit à une vitesse record et personne ne comprend pourquoi », a posé problème. Il a enflammé la toile et a indigné la communauté scientifique, comme l’explique Samira El Gadir dans la vidéo ci-dessus. Serge Zaka, un climatologue très actif sur les réseaux sociaux, a dénoncé « une désinformation » et « un titre racoleur »

À noter : le Courrier international ne produit pas ses propres enquêtes mais reprend les articles de journaux étrangers. Et s’agissant de celui sur l’océan Atlantique, il a repris mot pour mot un titre du journal scientifique britannique New Scientist.

Seulement des parties de l’océan sont concernées

Dès le sous-titre de l’article, les lecteurs apprennent que ce n’est pas l’ensemble de l’océan qui se refroidit, mais seulement l’Atlantique équatorial, soit un cinquième de l’Atlantique global. L’agence américaine NOAA a observé, sur cette bande limitée, une baisse de température de 0,5 à 1°C, inférieure à la moyenne depuis le mois de juin. La même agence a rappelé que les températures restent extrêmement élevées dans la majeure partie de l’Atlantique nord : de un à trois degrés au-dessus de la normale. 

Aucun expert ne remet en cause le réchauffement global des océans, il se réchauffe six fois plus vite qu’il y a 40 ans. Ce qui intrigue surtout les chercheurs, c’est la rapidité des enchaînements entre les périodes extrêmement froides et extrêmement chaudes. Depuis les polémiques sur les réseaux sociaux, le Courrier international a modifié son titre et a opté pour « Des parties de l’océan Atlantique se refroidissent à une vitesse record ».

Mais cela n’a pas suffi à calmer les esprits. Des climatosceptiques dénigrent le consensus scientifique et parlent de « réchauffistes ». Ces influenceurs en quête de visibilité trouvent un écho jusqu’aux États-Unis, où la fausse histoire du refroidissement de l’Atlantique cumule des millions de vues.


Samira EL GADIR

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