Un appareil de Boeing, opéré par la compagnie Fedex et reliant Paris à Istanbul, a atterri en urgence sans train d’atterrissage avant, mercredi 8 mai.
Un nouvel incident qui s’inscrit dans une série de déboires pour l’avionneur américain.

Une manœuvre à haut risque. Mercredi 8 mai, un avion-cargo de Fedex Express a atterri en urgence sur une piste de l’aéroport d’Istanbul, en Turquie. Selon le média américain ABC News, ce Boeing 767 en était à la dernière étape de son vol Paris-Istanbul lorsque les pilotes ont réalisé que le train d’atterrissage avant ne s’ouvrait pas. 

Une vidéo, relayée par le 20H de TF1 dans le reportage visible en tête de cet article, dévoile les détails de cet atterrissage d’urgence. On peut voir l’avion-cargo atterrir sur ses roues arrière dans un premier temps, avant de racler le sol avec son nez. 

Si plusieurs étincelles apparaissent lors du frottement contre le tarmac, « aucun blessé n’est à déplorer et le personnel a pu évacuer l’appareil sain et sauf », a précisé le ministre des Transports turc, Abdulkadir Uraloğlu. Plusieurs camions ont très vite aspergé l’avion de mousse anti-incendie.

Cet appareil est en service depuis une dizaine d’années. En théorie, lorsque le système hydraulique – qui permet de sortir le train d’atterrissage – se bloque, un système mécanique doit prendre le relai. « Et ensuite, par gravité, le train d’atterrissage doit être capable de sortir, mais malgré tout, il arrive qu’il reste bloqué. C’est exactement ce qu’il s’est passé. Ça n’arrive quasiment jamais, avec 30 millions de vols par an, il y en a peut-être un ou deux pour lesquels on a besoin de faire cette procédure d’urgence », détaille Xavier Tytelman, expert en sécurité aérienne. 

Série d’avaries chez Boeing

Il s’agit d’un énième déboire pour le groupe. Mardi, par exemple, un Boeing 787 de la compagnie Air France, reliant Paris à Seattle, a dû atterrir en urgence au Canada après qu’une « odeur de chaud » a été identifiée à bord de la cabine.

Boeing traverse une passe difficile après plusieurs incidents. Trois des quatre modèles d’avions commerciaux actuellement fabriqués par le groupe américain sont officiellement visés par une enquête de l’Agence américaine de régulation de l’aviation civile (FAA), dont le 787 « Dreamliner ». 


Marie TERANNE

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