Après avoir participé au 80e anniversaire du Débarquement, Joe Biden était ce samedi à Paris.
Une visite d’État placée sous haute sécurité.
Le 20H de TF1 fait le point sur le dispositif hors norme mis en place pour assurer la protection du président américain.

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D-Day : les 80 ans du Débarquement en Normandie

Il est le président le plus menacé, et donc le plus protégé du monde. La visite d’État en France de Joe Biden, que ce dernier a débutée ce samedi après avoir assisté aux commémorations des 80 ans du Débarquement en Normandie, a nécessité plusieurs mesures de sécurité, affectant notamment la circulation des automobilistes franciliens.

La venue du président américain en France a également mis en lumière le dispositif de protection XXL établi par la Maison-Blanche. En première ligne, il y a d’abord ces gardes du corps en costume sombre et lunettes noires qui veillent sur le chef d’État démocrate. Ils appartiennent au Secret Service, l’agence gouvernementale chargée de la sécurité du président des États-Unis et de sa famille. 

Joe Biden n’a pas son mot à dire

Ce Secret Service décide de tout, même à l’étranger. Les autorités françaises doivent répondre à leurs exigences, et même le président américain n’a pas son mot à dire. « Alors qu’en France, le président de la République aurait tendance à imposer à son service de protection l’itinéraire qu’il souhaite, ce n’est absolument pas le cas aux États-Unis. Le Secret Service impose au président l’itinéraire et également le déplacement dans ses moindres détails », explique Romuald Sciora, directeur de l’Observatoire politique et géostratégique des États-Unis de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris).

Ce qu’on appelle la bulle de sécurité coûte 10 millions de dollars à chaque déplacement. Tout, à commencer par la voiture présidentielle, vient spécialement des États-Unis. Et ce ne sont parfois pas moins de 80 voitures qui peuvent escorter le président américain lors de ses déplacements. D’ailleurs, Joe Biden ne doit monter qu’à bord d’une Cadillac surnommée « The Beast » (« la Bête »).

Fusils, poches de sang et blindage militaire

Cette limousine massive bénéficie d’un blindage militaire de 20 cm d’épaisseur et renferme une foule d’équipements, comme du gaz lacrymogène, des fusils mitrailleurs et même des poches de sang pour transfuser le locataire de la Maison-Blanche en cas de blessure. Pour comprendre ces précautions extrêmes, il faut remonter le temps. En 1963, le président américain John F. Kennedy était assassiné à Dallas, à bord de sa décapotable. 

Comme le rappelle Nicole Bacharan, historienne et politologue spécialiste des États-Unis, au micro de TF1 (dans le reportage en tête d’article), d’autres présidents américains ont été tués avant lui, à l’image d’Abraham Lincoln en 1865 et de William McKinley en 1901. Plus tard, en 1981, c’est Ronald Reagan qui fut victime d’une tentative d’assassinat par arme à feu.


N.K | Reportage TF1 : David De Araujo, Jean-François Drouillet

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