Symbole de l’ampleur des destructions et de l’urgence à Mayotte, les hôpitaux ont été durement touchés par le cyclone Chido et ne peuvent plus fonctionner normalement.
A Mamoudzou, des patients sont accueillis et soignés à l’extérieur, sur le parking.
Les couloirs sont inondés, et les services évacués.
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Mayotte frappé par le puissant cyclone Chido
Ces mères que l’on voit dans le reportage de TF1 en tête de cet article viennent à peine d’accoucher, elles déambulent dans des couloirs inondés en attendant de trouver une chambre viable. Voici à quoi ressemble la maternité de Mamoudzou à Mayotte, la plus importante d’Europe avec près de 160 lits. Le défi aujourd’hui : trouver des chambres pour les nouveau-nés. « On est en train de regarder toutes les chambres, quelle chambre est la plus adaptée, de pousser les patients d’une chambre à une autre. Les chambres où il n’y a pas de dégâts, on essaie de les mettre dedans », témoigne Roger Serhal, chef du service obstétrique de l’hôpital de Mamoudzou.
Ce centre hospitalier, le principal de l’île, fonctionne encore mais de manière dégradée. Beaucoup de s es 600 lits, répartis sur cinq sites, sont totalement hors d’usage. Le toit de certains bâtiments s’est littéralement envolé. Conséquence, l’accueil et les premiers soins des patients qui affluent se font désormais à l’extérieur.
Un Mahorais a eu la jambe transpercée par un clou, il a été pris en charge de manière succincte : « On m’a reçu, on m’a donné deux sachets d’amoxicilline et quatre comprimés de Doliprane, et on m’a dit de rentrer à la maison ».
Quarante-huit heures après le passage du cyclone, même situation chaotique un peu plus à l’est, sur l’autre île, à Petite-Terre. Des soins d’urgence prodigués à l’extérieur et avec les moyens du bord. La ministre de la Santé a dit lundi redouter une multiplication des cas de maladies infectieuses : « Nous serons très vigilants dans ce domaine-là, pour bien sûr venir en soutien et enrayer toute épidémie qui pourrait se développer. » Le choléra était encore présent à Mayotte au mois de juillet. Cent médecins, infirmiers et aides-soignants s’apprêtent à partir pour renforcer les équipes médicales sur place. Des évacuations sanitaires vers La Réunion se poursuivent par ailleurs.