Pour réduire leurs dépenses, de plus en plus de Français choisissent de faire leurs courses dans plusieurs supermarchés.
L’objectif est de profiter des meilleurs prix dans chaque endroit.
Mais pour quelles économies à la clé ?

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Le 20H

Chaque semaine, Sophie Lemahieu, une habitante de Wattignies (Nord), fréquente plusieurs supermarchés pour faire ses courses. Elle n’est pas testeuse, ni employée, c’est une nomade des grandes surfaces. « Si on veut vraiment faire des économies, il faut aller à droite à gauche et sauter sur les bonnes occasions », affirme-t-elle dans le reportage ci-dessus. Elle y passe pas moins de trois heures par semaine. C’est long, mais selon elle, ça en vaut la peine. « Je compare et je vais là où c’est le plus intéressant financièrement parlant », ajoute-t-elle. 

Près de 60 centimes de différence

Fini donc l’époque où les consommateurs avaient un magasin fétiche. Un Français sur deux se rend dans plusieurs supermarchés en fonction des produits, mais surtout des bonnes affaires. Mais faire la tournée des magasins et des kilomètres supplémentaires, est-ce l’assurance de réaliser des économies ? Le JT de TF1 a fait le test dans l’ouest de Paris, à Nanterre. Les journalistes ont visité le même jour trois supermarchés, Leclerc, Lidl et Intermarché, dans un rayon de quelques kilomètres seulement. Sur la liste de courses : du jambon, des pâtes, du dentifrice et du camembert. Résultat, malgré un panier identique, les prix varient. De 8,30 euros pour le moins cher, jusqu’à 8,86 euros pour le plus cher, soit près de 60 centimes de différence. 

Pourquoi ces tickets de caisse ne sont pas les mêmes d’une enseigne à l’autre ? Selon Elisabeth Cony, experte consommation, « il y a des enseignes qui veulent faire des prix accessibles sur les fruits et légumes frais, la viande aussi, le poisson, etc. D’autres vont privilégier plutôt les marques. Tandis que d’autres, comme les hard-discounter, vont choisir d’avoir sur le plus grand nombre de produits leur propre marque, et donc leur propre cahier des charges et la maîtrise de leurs marges », explique-t-elle. Être un client infidèle,  c’est donc le bon plan pour réaliser des économies. Mais cela ne fait pas les affaires des géants du secteur. 

L’enseigne Intermarché, par exemple, fait tout pour que vous n’alliez pas voir ailleurs avec une carte de fidélité, des opérations à prix coûtant et une mise en rayon réfléchie. « La marque Fiorini, qui est notre propre marque de pâtes, est au centre du rayon et vous ne pouvez pas la rater quand vous faites vos courses. Cette marque-là va permettre de fidéliser notre clientèle, sachant que vous n’allez la trouver que dans l’enseigne Intermarché », détaille Claude Auber, responsable des magasins Intermarché des Hauts-de-Seine.

Et ça marche, notamment sur Michel, venu spécialement pour ses crèmes chocolatées de la marque du magasin. « Là, je crois qu’on doit être à 1,15 euro ou 1,20 euro. Si je prenais une marque célèbre qui commence par un D, on est à 1,80 euro. Je les ai testées une première fois, je les ai trouvées très bonnes, donc je reviens dessus », admet-il. Les marques distributeurs sont le moyen de vous garder en rayon. Une stratégie qui fonctionne. Elle représente près d’une vente sur deux dans les supermarchés.


Virginie FAUROUX | Reportage : Cassandre Dewaegeneire et Louise Lebras

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