Une plainte a été déposée contre des distributeurs en Martinique pour « abus de position dominante ».
La procédure a lieu quelques mois après le mouvement contre la vie chère.

La grande distribution dans le viseur. Les acteurs de la distribution sont visés, quelques mois après un mouvement contre la vie chère, par une plainte pour « entente » et « abus de position dominante » au tribunal judiciaire de Fort-de-France, a indiqué ce mercredi l’avocat des plaignants. « Nous déposons une plainte que nous qualifions de citoyenne. Le parquet est saisi », a déclaré à l’AFP Me Renaud Portejoie, avocat au barreau de Fort-de-France.

Un distributeur déjà attaqué en justice

Daté du 13 janvier, le document de cinq pages a été transmis au parquet. Les quatre plaignants avaient déjà entamé une autre procédure contre le Groupe Bernard Hayot (GBH), leader de la grande distribution (nouvelle fenêtre) aux Antilles. En novembre, ils avaient assigné le dirigeant de cette société devant le tribunal mixte de commerce, l’accusant de se soustraire à son obligation légale de dépôt de ses comptes annuels. À la suite d’un renvoi décidé le 19 décembre, une audience est prévue le 23 janvier.

GBH « n’est pas nommément visé » par cette nouvelle procédure, a précisé Me Portejoie. « Il y a d’autres acteurs. C’est à l’enquête de déterminer quelles sont les infractions qui ont été commises, et par qui », a-t-il ajouté. La saisine du parquet a été motivée par la publication, le 9 janvier, d’une enquête intitulée « Vie chère aux Antilles : les profits suspects du Groupe Bernard Hayot en outre-mer » dans le quotidien Libération (nouvelle fenêtre). Cet article « affirme l’existence d’infractions sur le territoire de la Martinique », indique encore l’avocat.

Le lendemain, le groupe avait dénoncé, dans un communiqué, des « attaques » qu’il qualifiait d’« infondées et approximatives ». Basé en Martinique et présent dans plusieurs territoires ultramarins, GBH n’est « en aucune manière en position dominante », a rétorqué la société, faisant valoir « de nombreuses enquêtes et contrôles par les autorités de concurrence ».


I.N avec AFP

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