Le label « Villes prudentes » récompense chaque année les communes les plus engagées en matière de sécurité et de prévention routières.
Trois municipalités ont obtenu cinq cœurs, soit le plus haut niveau de distinction.
Reportage du JT de TF1 à Lorient (Morbihan), seule ville à avoir conservé cette note durant cinq ans.

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Voilà maintenant cinq ans que le panneau trône fièrement à l’entrée de Lorient (Morbihan). Pourtant, le retraité interrogé par TF1 dans le reportage du JT visible en tête de cet article, demeure perplexe à la vue des « cinq petits cœurs en forme de voies circulables » sous la mention « Ville prudente » : « J’avoue que vous me posez une colle. » Il s’agit en fait d’un label, décerné chaque année (nouvelle fenêtre) lors d’une cérémonie officielle par des représentants de la Prévention routière, récompensant les communes les plus engagées dans la lutte contre l’insécurité sur les routes (nouvelle fenêtre). Dans l’Hexagone, 530 municipalités l’ont obtenu, mais seulement trois avec la note maximale de cinq cœurs, dont Lorient, la seule à avoir maintenu aussi longtemps ce niveau.

Capture d’écran TF1

Comment cette labellisation se traduit-elle concrètement au quotidien ? « Moi, je suis piéton et je me sens en sécurité ici. Les voitures sont assez prudentes », témoigne un riverain. « C’est une ville où on roule plutôt à 30 km/h », pointe, pour sa part, Nicolas Donval, directeur d’auto-école depuis vingt-deux ans, qui a pu prendre la mesure des changements des dernières années, valorisés par le label. « En plus, il y a énormément de priorités à droite, pour inviter les usagers à casser leur allure. À Lorient, ça ne roule pas. Tous les aménagements, les terre-pleins centraux, les zones 30, les priorités à droite, sont faits pour ne pas qu’on roule et donc apaiser la conduite. On a des zones où il y a moins d’accidents, où il y avait des piétons qui étaient percutés, c’était récurrent, mais avec la vitesse abaissée et les nouveaux aménagements, on a moins ce genre de problèmes », insiste-t-il.

Panneau indiquant une "zone de rencontre".
Panneau indiquant une « zone de rencontre ». – Capture d’écran TF1

Une baisse que confirme, et chiffre, Laure Dechavanne, adjointe au maire de Lorient déléguée aux mobilités, à la voirie et à l’espace public : depuis 2019, « on est passé d’environ 140 à 120 accidents par an, donc ça a vraiment contribué à l’apaisement de la vitesse et des accidents ». Autre initiative de la municipalité lorientaise : les zones de rencontre. « Comme on peut le voir sur le panneau, on a un piéton qui est en gros plan, puisque dans ces zones, c’est le piéton qui a la priorité sur le vélo, qui a lui-même la priorité sur la voiture, montre l’élue à la caméra de TF1. Tout l’hypercentre est ainsi limité à 20 km/h. Et on pratique également la zone de rencontre dans les quartiers résidentiels. » Pour information, ce label n’est décerné que depuis sept ans, ce qui situe la performance, en matière de sécurité routière, de la commune morbihannaise, suivie cette année sur le podium par Châteaubriant (Loire-Atlantique) et Vieux-Thann (Haut-Rhin). Qui recevront, elles, leurs panneaux en mars.


Hamza HIZZIR | Reportage TF1 Sophie LE CROIZIER, Médéric PIRCKHER

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