Plus de 400 organisations et personnalités appellent à manifester le 23 novembre prochain.
Avec cette mobilisation, elles veulent réclamer un « véritable sursaut » sur le sujet des violences faites aux femmes.

Vers une journée de mobilisation. Plus de 400 organisations – dont la Fondation des Femmes et le Planning familial – et personnalités – parmi lesquelles Angèle, Judith Godrèche et Vanessa Springora -, appellent jeudi à manifester contre les violences faites aux femmes le 23 novembre prochain. 

De cortèges seront organisés dans des dizaines de villes, dont Paris, Bordeaux, Marseille ou Lille, deux jours avant la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. 

« Depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, nous décomptons déjà plus d’un millier de féminicides […] et qui s’en indigne ? », s’insurgent les signataires dans un communiqué commun. « Les gouvernements successifs ont multiplié les promesses, mais les moyens sont dérisoires et en baisse, l’action politique est quasi inexistante », ajoutent-ils. Les organisations et personnalités prennent l’exemple du procès de Mazan – une cinquantaine d’hommes accusés d’avoir violé Gisèle Pelicot alors qu’elle était inconsciente, droguée à son insu par son mari. Cette affaire « confirme » que les auteurs de violences « ne sont pas des monstres, ce sont des hommes de notre entourage » et que ces violences « concernent tout le monde ». 

Un choix de date symbolique

La date annoncée pour cette journée de revendication est loin d’être un hasard. En effet, la secrétaire d’État chargée de l’Égalité femmes-hommes, Salima Saa, a promis qu’elle détaillerait, le 25 novembre, « des mesures concrètes et efficaces » en matière de violences faites aux femmes. Ces nouveaux dispositifs doivent, entre autres, permettre d’« améliorer les dispositifs d’aller-vers » les victimes, notamment en milieu rural, et de renforcer « l’accueil et de la prise en charge des victimes » via une « formation des acteurs en première ligne »

En 2023, l’État a dépensé près de 172 millions d’euros pour lutter contre les violences conjugales, un chiffre en nette augmentation par rapport à 2019 (126,8 millions d’euros). Il a également utilisé 12,7 millions pour la lutte contre les violences sexuelles hors du couple, selon la Fondation des femmes. 


M.G avec AFP

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