- Des salles de sport et des parkings souterrains ont déjà réservé des espaces 100% aux femmes.
- La question est posée désormais dans les transports, notamment en région Île-de-France.
- En 2024, 3.374 personnes ont été victimes de violences sexuelles dans les transports en commun.
La région Île-de-France prévoit de se réunir cette semaine avec des élus, des experts et des acteurs du secteur des transports publics pour une journée de mobilisation sur la sécurité des femmes. En France, 3.374 personnes ont été victimes de violences sexuelles dans les transports en commun en 2024, selon l’Observatoire national des violences faites aux femmes, soit une hausse de 86% en dix ans. 44% des agressions ont été recensées en Île-de-France.
Pour lutter contre ce phénomène, les autorités peuvent s’appuyer sur 80.000 caméras de vidéosurveillance dans les métros et les bus, un numéro d’urgence (3117) pour contacter directement la sécurité ferroviaire ou encore la possibilité d’arrêter un bus après 22h près de son domicile. Toutefois, ce déploiement ne suffit pas puisque 56% des femmes déclarent ne pas se sentir en sécurité dans les transports franciliens, selon une étude Miprof pour la RATP. Une proportion qui bondit à 81% après 22h. Alors faut-il aller plus loin et proposer donc des rames réservées aux femmes dans les transports publics ?
La mesure est déjà appliquée dans des salles de sport ou des parkings en France. Or, celle-ci crée des débats au sein de la société et de la classe politique. Pour l’heure, la RATP et la SNCF sont réticentes. « Ce n’est pas du tout la position des deux compagnies de mettre en place des wagons réservés pour les femmes. Ce qui est dit, c’est que c’est au transport de devenir plus sûr pour cette population, et pas aux femmes de changer leurs habitudes »
, conclut Catherine André, journaliste économie de LCI.

