Gisèle Pelicot arrive au tribunal après une pause dans le procès en appel de l’affaire Mazan au tribunal de Nîmes, dans le sud de la France, le 9 octobre 2025.

Husamettin Dogan, condamné jeudi 9 octobre en appel pour viols aggravés à dix ans de prison à Nîmes, « accepte » sa condamnation, a déclaré vendredi son avocat à l’Agence France-Presse (AFP), fermant ainsi le chapitre judiciaire pour la victime Gisèle Pelicot.

« Non, il n’y aura pas de pourvoi en cassation. Il accepte la décision », a annoncé à l’AFP l’un de ses avocats, Jean-Marc Darrigade, ajoutant que « le procès Mazan est fini ». « Un pourvoi en Cassation c’est juridique, il faudrait engager le combat sur le seul contentieux juridique, ce n’est pas la peine », a-t-il également déclaré.

Husamettin Dogan a été condamné jeudi par la cour d’assises d’appel du Gard à dix ans de réclusion, soit un an de plus qu’en première instance. « On savait que ce serait difficile car il y avait un effet loupe sur M. Dogan. Il était seul et il aurait eu besoin d’avoir raison seul contre tous », a-t-il regretté. Il avait été le seul des 51 accusés condamnés à Avignon pour avoir entre 2011 et 2020 agressé sexuellement la septuagénaire à faire appel de sa décision.

Attitude « désespérante »

« Le fait d’avoir reçu une année de plus est peut-être à mettre sur le compte d’un préjudice supplémentaire qu’à eu à subir la victime avec ce nouveau procès », a avancé M. Darrigade. Il s’est cependant dit « satisfait » que la cour « n’ait pas suivi les réquisitions de l’avocat général » qui avait, comme ses confrères en première instance de la cour criminelle de Vaucluse, demandé douze ans de réclusion criminelle.

Agé de 44 ans, cet ex-ouvrier s’était rendu la nuit du 28 juin 2019 au domicile conjugal des Pelicot à Mazan pour y violer Gisèle Pelicot, préalablement sédatée par son mari et inconsciente. Comme en première instance, Husamettin Dogan a maintenu à Nîmes n’avoir « violé personne », disant avoir été « sous l’emprise » de Dominique Pelicot.

Dans un réquisitoire puissant, l’avocat général, Dominique Sié, avait souligné son attitude « désespérante », lui lançant : « Tant que vous refuserez de l’admettre, ce n’est pas seulement une femme, c’est tout un fonctionnement social sordide que vous cautionnez. »

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Le Monde avec AFP

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