Des viticulteurs manifestent à Béziers (Hérault), le 15 novembre 2025.

Le ministère de l’agriculture a annoncé, lundi 24 novembre, « un plan national de sortie de crise » pour la viticulture, qui prévoit une enveloppe 130 millions d’euros pour l’arrachage de vignes et appelle Bruxelles à recourir à « la réserve de crise européenne ».

« Le gouvernement débloque 130 millions d’euros pour financer un nouveau plan d’arrachage définitif demandé par la profession viticole », afin de « rééquilibrer l’offre et de restaurer la viabilité des exploitations en difficulté dans les bassins les plus fragilisés », écrit-il dans un communiqué.

Ce plan a été annoncé à la veille de l’ouverture du Salon international des équipements et savoir-faire pour les productions vigne-vin, olive et fruits-légumes (Sitevi), à Montpellier, où doit se rendre la ministre de l’agriculture, Annie Genevard. Il vient répondre à « une situation dégradée, marquée par les effets du changement climatique qui affectent les vendanges de manière répétée depuis plusieurs années, la baisse continue de la consommation de vin – en particulier des vins rouges – et par des tensions géopolitiques majeures » qui affectent les exportations, souligne le ministère.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En crise, la viticulture demande à arracher 35 000 hectares de vigne en France

Outre l’enveloppe pour l’arrachage, le plan prévoit « la prorogation en 2026 des prêts structurels garantis à 70 % par Bpifrance », qui « feront l’objet d’une révision de leurs critères pour mieux refléter les spécificités économiques de la viticulture et seront élargis aux coopératives ».

« Sauver durablement notre viticulture »

Enfin, le plan prévoit de nouvelles mesures d’« allégement des charges sociales » : alors que 5 millions d’euros ont été débloqués en novembre « pour la prise en charge des cotisations sociales », la viticulture « bénéficiera à nouveau d’allégements de charges » l’année prochaine, « à hauteur de 10 millions d’euros », selon le ministère.

En complément de ces mesures, Mme Genevard « a demandé au commissaire européen à l’agriculture et à l’alimentation, Christophe Hansen, de mobiliser la réserve de crise européenne, notamment pour financer la distillation de crise des surstocks non marchands, prioritairement en caves coopératives ».

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Dans le Gers, les viticulteurs veulent se diversifier et innover pour surmonter une « crise sans précédent »

« Ce nouvel effort financier très important, malgré un contexte budgétaire particulièrement difficile et sous réserve de l’adoption d’un projet de loi de finances, témoigne de la détermination du gouvernement pour sauver durablement notre viticulture », a déclaré Mme Genevard, citée dans le communiqué.

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu
Share.
Exit mobile version