Amenées à représenter 95 % du parc automobile français d’ici à 2050 d’après les projections du gestionnaire de Réseau de transport d’électricité, les voitures électriques sont un poids pour les assureurs. Comme en témoigne l’observatoire de l’association Sécurité et réparations automobiles (SRA), les véhicules électriques sont quasiment toujours plus coûteux à réparer que leurs équivalents thermiques.
Cette étude, révélée par Le Monde, s’appuie sur 600 000 rapports d’expertise effectués en 2024, portant sur les véhicules commercialisés entre 2019 et 2024. « Notre base de données fait référence », affirme Rodolphe Pouvreau, directeur de SRA, une association dépendant de France Assureurs. Pour rappel, les coûts de réparation comprennent le prix de la pièce (52 %), la main-d’œuvre (38 %) et la peinture (10 %).
SRA a ainsi dressé un palmarès des véhicules aux coûts de réparation les plus élevés. La Dacia Spring électrique est ainsi la voiture citadine la plus chère à réparer. La Renault Mégane V, berline compacte électrique, affiche des coûts de réparation 9 % supérieurs à la moyenne de l’ensemble des voitures expertisées.
Effet nouveauté
Neuf véhicules, déclinés en versions à essence et électrique, ont aussi été comparés. Sur huit d’entre eux, le véhicule présentant une motorisation électrique a un coût de réparation supérieur à l’essence, en particulier pour la Hyundai Kona et la Peugeot 2008. L’écart le plus important se retrouve sur la BMW X1 électrique, 28 % plus coûteuse à réparer que le modèle à essence. « Ces écarts s’expliquent d’abord par un “effet nouveauté”, souligne Rodolphe Pouvreau. Les véhicules électriques, récemment conçus, sont plus longs à réparer dans les garages, la main-d’œuvre devant être formée. » Le président de RSA invoque également la composition des pièces détachées, notamment l’utilisation de l’aluminium, qui renchérit le coût de l’opération.
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