Le refus des Européens de lever les sanctions montre qu’ils ne veulent pas la « paix », dit le Kremlin

Le refus des pays européens de lever les sanctions imposées à la Russie montre « qu’ils ne veulent pas suivre la voie de la paix », a estimé vendredi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, interrogé sur la déclaration des alliés de l’Ukraine, qui ont exclu toute levée de ces sanctions, hier à Paris. La levée des sanctions contre une banque russe est une « partie intégrante de l’accord sur la mer Noire », a-t-il estimé.

Mardi, à l’issue de pourparlers en Arabie saoudite, par l’intermédiaire de Washington, la Maison Blanche avait annoncé un accord en vue d’une trêve en mer Noire, où les hostilités sont toutefois très limitées depuis des mois. Mais Moscou avait immédiatement réclamé la levée de nombreuses restrictions affectant ses exportations agricoles russes. La Maison Blanche avait aussi déclaré que Kiev et Moscou s’étaient engagés à prendre « les mesures pour la mise en œuvre (…) de l’accord sur l’interdiction des frappes contre les installations énergétiques » dans les deux pays.

Mais aucune date précise ni condition n’y était évoquée, et l’Ukraine et la Russie se sont depuis mutuellement accusées de plusieurs frappes contre ce type d’infrastructures. Dmitri Peskov a assuré vendredi que les tentatives ukrainiennes de mener ces attaques « se poursuivent quotidiennement ». Il a laissé entendre que des sections de l’armée ukrainienne « n’écoutent pas les ordres des autorités du pays » concernant la cessation des frappes.

M. Peskov a assuré que, « pour le moment », la Russie respectait cet engagement, ce que l’Ukraine dément. Mais « la Russie se réserve le droit, si le régime de Kiev ne respecte pas ce moratoire, de ne pas le respecter non plus », a-t-il dit, en utilisant le nom péjoratif donné aux autorités ukrainiennes par les responsables russes.

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