Raphaël Glucksmann s’inquiète d’ « un climat de démobilisation » face au RN dans l’entre-deux-tours

« C’est un choix très difficile [que les Français auront à faire dans les urnes dimanche], mais ce qu’il faut comprendre c’est que ces élections sont devenues un référendum : voulons-nous oui ou non confier la France à la famille Le Pen et ses alliés ? », a alerté Raphaël Glucksmann sur RTL, vendredi, au dernier jour de campagne avant le scrutin.

Interrogé sur les violences qui émaillent la campagne ces derniers jours, la tête liste Parti socialiste-Place publique aux élections européennes a « condamné fermement ces violences insupportables », déclarant : « Partout c’est extrêmement agressif : Il y a des colleurs d’affiches qui se font agresser (…) il est temps qu’on arrive à réconcilier ce pays, qu’on sorte de ce climat d’agressivité, de haine. »

« Moi, ce que je redoute d’abord, c’est le résultat des élections. Le climat qui est en train de s’installer progressivement, qui est un climat de déni, qui considère que les désistements républicains des appareils suffisent, m’inquiète », a-t-il encore affirmé, estimant que « rien n’est joué » et que le Rassemblement national (RN) peut encore obtenir la majorité absolue, malgré les appels au front républicain. Or, selon lui, « les élites sont à nouveau dans un phénomène de déni » de la possibilité de l’arrivée du RN au pouvoir, créant « un climat de démobilisation » des électeurs dans cet entre-deux-tours.

Raphaël Glucksmann a répété en direction des électeurs de gauche qui peuvent douter et rechigner à voter pour des candidats « insoumis », mais aussi à l’adresse de ceux de droite et du centre qui hésiterait à faire barrage à l’extrême droite, qu’« il ne s’agit plus d’un vote de cœur, [mais] d’un vote de raison pour éviter la catastrophe ». Comme jeudi soir sur France 2, l’eurodéputé, qui soutient l’alliance des partis de gauche du Nouveau Front populaire et a mis de côté ses divergences de méthodes et de fond avec La France insoumise pour combattre le RN, a ajouté : « Ce n’est plus l’adhésion qui compte, c’est la hiérarchisation des périls ».

Il a par ailleurs estimé que le député LFI sortant François Ruffin « a eu raison » d’acter sa rupture avec Jean-Luc Mélenchon, rejetant de nouveau le « rapport à la politique » du chef de file « insoumis » et se félicitant de ce qui « est en train d’émerger à gauche », en faveur d’une « sociale démocratie, [d’]une gauche responsable qui soit une alternative crédible, et qui suppose de rompre avec le bruit et la fureur ».

Partager
Exit mobile version