Le terme iatrophobie vient du grec « iatros », qui signifie « guérisseur », et de « phobos », qui signifie peur.
Cette peur des médecins peut venir de l’enfance, ou à la suite d’une expérience traumatisante avec un professionnel du corps médical.
En ayant une peur bleue des médecins, les personnes atteintes de ce trouble auront tendance à ne jamais consulter.

Il y a trois types de personnes : ceux qui ne cessent de se rendre chez le médecin pour s’assurer que tout va bien (les hypocondriaques), ceux qui honorent leurs rendez-vous annuels en tout bien tout honneur… et les iatrophobes, ceux qui ont les médecins en horreur. Ce terme ne vous dit probablement rien, pourtant il est fort à parier que vous avez déjà rencontré quelqu’un atteint de iatrophobie. Alors d’où vient cette peur et comment s’en débarrasser ? On vous explique tout.

D’où peut provenir la iatrophobie ?

S’il est parfois difficile de trouver les causes d’une phobie, celles de la peur des médecins peuvent être nombreuses : un mauvais diagnostic médical, des résultats d’examens préoccupants, une approche traumatisante, des thérapies inadaptées… En bref, tout ce qui résulte d’une expérience traumatisante en lien avec le corps médical.

Cette phobie peut même venir de l’enfance, lorsque les parents emmènent les enfants se faire vacciner. Aussi, il est fort à parier que la pandémie de Covid-19 n’ait rien arrangé. En effet, les iatrophobes pourraient bien être de plus en plus nombreux après avoir cru, des mois durant, que les tests PCR et antigéniques s’avérant positifs allaient les conduire automatiquement en réanimation.

Carcinophobie, traumatophobie, cardiophobie…

Mais, comme toutes phobies, la iatrophobie comporte des risques. En ayant une peur bleue des médecins, les personnes souffrantes auront tendance à ne jamais consulter. Même s’ils sont plus que nécessaires, notamment lors de fortes douleurs dans la poitrine, la sensation d’un éventuel nodule au toucher, de fortes toux qui ne s’arrêtent pas en étant un gros fumeur. Et ce comportement peut aisément mettre la santé des personnes atteintes de ce trouble en danger.

À noter qu’en étant atteint de iatrophobie, il se peut que la personne soit également touchée par d’autres phobies, comme la carcinophobie (peur de développer un cancer), la cardiophobie (peur de maladies cardiaques), la nosocoméphobie (peur des hôpitaux) ou encore la traumatophobie (peur de se blesser).

Comment remédier à cette iatrophobie ?

Même s’ils font tout pour ne pas aller chez le médecin, les iatrophobes n’ont parfois d’autres choix que de s’y rendre. Et dans ce cas, plusieurs symptômes peuvent apparaître tels que des vertiges, des nausées, une transpiration excessive, un sentiment de terreur qui les envahit, des tremblements ou le cœur qui s’emballe. Pour remédier à cette peur, les personnes souffrantes peuvent se tourner vers des thérapies cognitives-comportementales (TCC), qui vont les aider à explorer leurs pensées, leurs sentiments et à changer leurs comportements liés aux peurs. Si ce recours ne convient pas, le patient pourrait être mis sous anxiolytiques ou sous antidépresseurs.


Marie BOUISSEREN pour TF1 INFO

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