• En France, une idée reçue laisse entendre que l’on ne pourrait plus acheter de concession perpétuelle.
  • Pourtant, il est toujours possible de le faire.
  • En revanche, il faut s’attendre à devoir y mettre le prix, notamment à Paris, Grenoble et Lyon…

À la mort d’un proche, la question de l’endroit où il sera enterré se pose. Si vous ne possédez pas déjà un caveau familial, il faut se mettre en quête d’une concession, c’est-à-dire une place dans un cimetière. Pour ce faire, il faut connaître l’une des conditions pour obtenir un emplacement dans une commune, à savoir : 

  • bénéficier d’une concession familiale,
  • être domicilié dans la commune,
  • être décédé dans la commune,
  • être inscrit sur les listes électorales de la commune.

Toutefois, vous pouvez toujours demander une place à la municipalité, mais elle n’aura pas l’obligation d’accepter, notamment si la place vient à manquer. Une fois que votre demande a été acceptée, il faut encore connaître la durée de la concession.

Les durées de concessions

Il existe cinq durées de concessions en France. La plus courte est de cinq ans, mais elle est rarement autorisée. Les plus courantes sont celles de 15 ans, 30 ans et 50 ans. Enfin, la concession perpétuelle est, comme son nom l’indique, attribuée à une famille pour une durée infinie. Toutefois, pour la conserver, il faut entretenir la sépulture, ne pas la laisser à l’abandon et prouver un lien de parenté avec l’acheteur de la concession toutes les trois générations. 

L’idée selon laquelle on ne peut plus bénéficier de concession perpétuelle est-elle vraie ?

L’idée reçue selon laquelle il ne serait plus possible d’acheter de concession perpétuelle est fausse. En revanche, pour en détenir, il faut y mettre le prix et « prier » pour qu’il reste de la place dans le cimetière visé. Pour vous donner un ordre d’idée, à Paris, les prix peuvent s’envoler et atteindre les 17.668 euros pour deux mètres carrés seulement. Ces chiffres peuvent s’envoler dans d’autres villes comme à Grenoble où il faut débourser 17.022 euros, note Le Dauphiné Libéré. C’est bien plus cher qu’à Lyon (12.950 euros) ou Avignon (de 3.055 à 4.755 euros). 

D’autres communes en effet ne proposent plus de concessions perpétuelles. C’est le cas de Strasbourg. Mais plus généralement, il s’agit de petites villes ou villages. Si bien souvent, c’est par manque de place, les municipalités ne veulent pas non plus s’embêter avec le souci des tombes laissées à l’abandon. 

Une exception pour les personnalités historiques

En réalité, les concessions non perpétuelles peuvent le devenir. C’est le cas pour les personnalités publiques ou historiques ou ayant apporté à la commune (notamment une grosse somme d’argent en donation). C’est alors aux services de la ville d’entretenir les sépultures.

Pierre FOUGERES pour TF1 INFO

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