Une photo d’illustration datant d’août 2022, montre le logo Whatsapp.

Selon l’assignation déposée lundi 8 septembre devant la cour fédérale de San Francisco, Attaullah Baig, un ex-responsable sécurité de WhatsApp, poursuit en justice Meta – la maison mère de la messagerie populaire –, accusant le groupe d’avoir systématiquement enfreint des normes de cybersécurité et d’avoir mené des représailles contre lui après avoir ignoré ses alertes.

M. Baig affirme qu’environ 1 500 ingénieurs avaient un accès illimité à des données d’utilisateurs, sans supervision et qu’il aurait découvert lors de tests que ces derniers pouvaient « déplacer ou voler les données des utilisateurs », y compris les coordonnées et les photos de profil, « sans détection ni traçabilité ».

Le document souligne que l’ingénieur cadre de sécurité chez WhatsApp de 2021 à 2025 a soulevé le problème à plusieurs reprises auprès des dirigeants, dont les patrons de WhatsApp, Will Cathcart, et de Meta, Mark Zuckerberg. L’entreprise soutient que les alertes de M. Baig ont été prises en compte mais jugées trop générales ou faisant doublon.

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Joint par l’Agence France-Presse (AFP), Meta a rejeté avec force ces accusations. « Il s’agit malheureusement d’un scénario bien connu : un ancien employé est licencié pour mauvaises performances puis rend publiques des allégations déformées qui travestissent le travail soutenu de notre équipe », a déclaré Carl Woog, vice-président de la communication chez WhatsApp.

M. Baig, lui, affirme que ses premiers signalements en 2021 lui ont valu des représailles croissantes jusqu’à son licenciement en février pour de prétendues « mauvaises performances ». Une accusation que le ministère du travail américain, saisi par l’ingénieur, a écartée, selon Meta.

Critiques persistantes

L’assignation soutient également que Meta a bloqué la mise en œuvre de mesures de lutte contre les détournements de comptes, qui toucheraient environ 100 000 utilisateurs de WhatsApp chaque jour, préférant donner la priorité à l’augmentation du nombre d’utilisateurs.

Cette affaire s’ajoute aux critiques persistantes sur les pratiques de protection des données du groupe à travers ses plateformes, dont Facebook, Instagram et WhatsApp, utilisées quotidiennement par des milliards d’utilisateurs dans le monde.

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Ainsi le Washington Post rapporte, lundi, que des employés actuels et anciens accusent l’entreprise d’avoir supprimé des recherches sur les risques pour la sécurité des enfants dans les produits de réalité virtuelle. Des accusations que le groupe dément, affirmant faire de la sécurité des jeunes une priorité et se conformer aux lois en vigueur.

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En 2020, Meta avait accepté un accord avec le gouvernement à la suite du scandale Cambridge Analytica, qui représentait une collecte abusive des données de 50 millions d’utilisateurs de Facebook. Alors que cet accord reste en vigueur jusqu’en 2040, cette accusation de M. Baig pourrait constituer une violation des sanctions imposées par le gouvernement américain.

Le Monde avec AFP

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