• La vraie-fausse chanteuse Xania Monet a signé un gros contrat avec le label Hallwood Media.
  • L’artiste n’existe pas vraiment : elle a été générée par l’IA.
  • Derrière cette figure, une femme à l’origine des textes, mais pas de la musique.

Quand l’intelligence artificielle concurrence directement les artistes de l’industrie de la musique. Xania Monet, connue pour son titre R’n’B « How was I supposed to know » ou encore « Let Go, let God », est en réalité générée par l’IA. Et malgré le fait que la chanteuse n’existe pas vraiment, elle a signé un contrat de 3 millions de dollars avec le label Hallwood Media

Une femme est derrière cette vraie-fausse chanteuse. Une certaine Telisha ‘Nikki’ Jones est à l’origine des textes – originaux, donc -, mais utilise la plateforme Suno pour créer le reste de la musique. Sauf que dans les vidéos, ce n’est jamais son visage qui est montré, mais bien celui d’une IA.

Une véritable concurrence qui effraie les artistes. Début septembre, Deezer a révélé que 28% de la musique ajoutée la plateforme d’écoutes étaient générés par de l’IA. Au Royaume-Uni, des stars comme Paul McCartney, Kate Bush et Elton John ont appelé le Premier ministre, Keir Starmer, à protéger les artistes. 

Un projet de loi du gouvernement britannique prévoit en effet de laisser les entreprises entraîner leur IA sur des chansons déjà existant, servant donc « d’exception au droit d’auteur ». Cité par The Guardian, Elton John estime que cette proposition « ouvre la voie au vol de l’œuvre d’une vie d’un artiste ».

Gaëlle SHEEHAN

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