
Quatre-vingt-seize personnes ont péri dans le naufrage d’un bateau transportant des migrants au large du Yémen, selon un nouveau bilan fourni, mardi 5 août, par deux responsables yéménites et une source de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à l’Agence France-Presse (AFP).
L’embarcation, qui transportait principalement des ressortissants éthiopiens, a fait naufrage, dimanche, alors qu’elle faisait route vers le gouvernorat d’Abyan, dans le sud du Yémen, une destination fréquente pour les bateaux de passeurs convoyant des migrants africains vers les riches pays du Golfe.
Mardi soir, une source yéménite au sein de l’OIM a annoncé que deux corps, qui avaient été enterrés par des pêcheurs après s’être échoués sur la plage et avoir commencé à se décomposer, avaient été exhumés. Plus tôt, une source de la sécurité et un responsable yéménites avaient annoncé que 94 corps avaient été repêchés et que la plupart avaient été enterrés. Le responsable local a précisé que des cadavres continuaient de s’échouer sur la côte.
Environ 200 personnes dans l’embarcation
Un journaliste collaborant avec l’AFP a vu au moins deux corps échoués sur la plage, près du lieu du naufrage. Il a également observé des tentes délabrées dans cette zone reculée et empruntée par les réseaux de passeurs.
Les autorités ont affirmé que les forces de sécurité et leurs alliés progouvernementaux à Abyan avaient mené une opération de ratissage contre des campements de migrants installés par les passeurs sur la côte. Le général Ali Nasser Buzaid, directeur général de la sécurité d’Abyan, a déclaré que les victimes étaient des hommes et des femmes.
Les autorités locales et l’OIM ont estimé que l’embarcation transportait environ 200 personnes.
Lundi, deux responsables yéménites avaient annoncé à l’AFP que trente-deux personnes avaient été secourues et que des dizaines d’autres étaient portées disparues.
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Malgré la guerre civile qui ravage le Yémen depuis 2014, ce pays parmi les plus pauvres du monde reste une étape-clé des routes migratoires irrégulières, partant en particulier d’Ethiopie, elle-même secouée par un conflit.