Vue sur le mont Fuji, au Japon, de la petite ville de Fujikawaguchiko.

Une petite ville japonaise proche du mont Fuji a décidé de dresser une palissade pour faire cesser l’afflux de touristes étrangers à un endroit très prisé pour photographier le célèbre volcan. La ville de Fujikawaguchiko prévoit ainsi d’entamer dès la semaine prochaine la construction d’un filet à mailles de 2,5 mètres de hauteur et 20 mètres de longueur.

« C’est regrettable que nous soyons contraints de faire cela parce que certains touristes ne respectent pas les règles », a expliqué vendredi 26 avril à l’Agence France-Presse (AFP) l’un des responsables de la ville. Ce dernier s’est notamment plaint de déchets laissés par les touristes ou encore d’entorses au code de la route.

C’est la dernière décision radicale prise au Japon pour lutter contre les effets du surtourisme, après l’interdiction de prendre des photos dans le quartier des geishas à Kyoto (Ouest), ou l’accès payant et contingenté au mont Fuji à partir de l’été 2024.

Plus de trois millions de visiteurs étrangers sont entrés au Japon en mars, un record pour le pays, qui s’était longtemps fermé au tourisme international durant l’épidémie de Covid-19.

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Taxe de 5 euros à Venise

Le mont Fuji, le sommet le plus haut du Japon (3 776 mètres), peut être photographié de nombreux endroits, à Fujikawaguchiko ou ailleurs. Mais le point de vue qui va être obstrué est particulièrement recherché par certains touristes car il apparaît en second plan derrière une supérette Lawson, une chaîne omniprésente dans l’archipel. A cause de cette juxtaposition visuelle, « la réputation de cet endroit, qui est très japonais, s’est répandue sur les réseaux sociaux, ce qui en fait un lieu de photographie populaire », a expliqué un responsable de la ville interrogé par l’AFP, qui a requis l’anonymat.

Après l’échec de campagnes de prévention, avec des panneaux et même des agents de sécurité, la municipalité a décidé d’employer les grands moyens. Cette décision a aussi pour objectif de protéger une clinique dentaire voisine, dont le parking est pris d’assaut et qui a même retrouvé des touristes sur son toit, où ils étaient montés pour prendre des photos, selon le responsable de la ville, qui précise que la mesure sera maintenue jusqu’à ce que la situation s’améliore.

La problématique du surtourisme et de ses dégâts sur l’environnement a conduit Venise, en Italie, à lancer, le 25 avril, son billet d’entrée à 5 euros pour les touristes à la journée. Ces billets, qui se présentent sous forme de QR codes vendus en ligne ou sur place, doivent être présentés à des contrôleurs postés notamment sur le parvis de la gare de Santa Lucia, principal accès à la cité des Doges. A ce stade, l’expérience reste toutefois de portée limitée : pour 2024, seuls vingt-neuf jours de grande affluence sont concernés par cette nouvelle taxe, qui sera appliquée presque tous les week-ends de mai à juillet.

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Le Monde avec AFP

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