Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France et d’Ile-de-France Mobilités, en visite à la gare d’Austerlitz, à Paris, pour inspecter la ligne C du RER,  le 26 mars 2024.

« Merci, les Jeux ! » En faisant le point, lundi 25 mars, sur l’avancement des travaux pour les Jeux olympiques et paralympiques, Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France et de l’autorité organisatrice des transports, Ile-de-France Mobilités, a voulu donner une autre tonalité aux efforts déployés pour que tout soit prêt.

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Plutôt que de maugréer sur les retards, les désagréments provoqués par les travaux ou les futures difficultés à circuler, elle veut mettre en avant l’accélération de nombreux chantiers que cette date butoir non négociable a provoquée. Elle a même lancé, sur les réseaux sociaux, le hashtag #mercilesjeux. Les entreprises de transport franciliennes ont abondé dans son sens, en dévoilant, tout au long de la semaine, l’état d’avancement de plusieurs grands projets indispensables au bon fonctionnement des lignes de métro et de RER, et à l’accueil de 7 millions de spectateurs cet été.

Première étape à Morangis (Essonne), tout près des pistes de décollage de l’aéroport d’Orly, au sud de Paris. C’est là que la Régie autonome des transports parisiens (RATP) a installé l’un des deux centres de maintenance des trains de la ligne 14, qui, à partir de fin juin, reliera l’aéroport à la station Saint-Denis-Pleyel. Aujourd’hui, la 14 circule entre les stations Mairie-de-Saint-Ouen et Olympiades. Le PDG de la RATP, Jean Castex, a fait visiter à Mme Pécresse cet équipement tout neuf, avec six voies surélevées pour travailler sur les rames de métro.

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Il fonctionnera de 6 heures à 22 heures, sept jours sur sept, en parallèle avec le centre de Saint-Ouen, au nord de la capitale. Morangis a déjà commencé à recevoir les nouvelles rames MP14 livrées par Alstom et financées par la région – un contrat de 500 millions d’euros. Trente-cinq roulent aujourd’hui, plus de cinquante circuleront au moment des Jeux, et soixante-douze à terme.

« Mobilisation collective »

Il y a un an, les retards d’Alstom ont laissé planer la menace qu’il n’y aurait pas le nombre de voitures suffisant pour étendre la ligne aux deux bouts. « Cela aurait pu retarder aussi le prolongement de la ligne 11 à l’est, de Mairie-des-Lilas à Rosny-Bois-Perrier au nord, qui utilise le même matériel roulant, soupire Valérie Pécresse. C’était hors de question. » Sous pression de l’échéance des Jeux, Alstom a finalement ouvert une deuxième ligne de production, à Valenciennes (Nord).

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Dans le tunnel du métro aussi, les entreprises mettent les bouchées doubles. La station d’Orly vient d’être homologuée par la commission de sécurité. Plusieurs interruptions de circulation sont encore programmées, pour que le parcours sud du métro automatique puisse être raccordé en toute sécurité au reste des stations. Mais la ligne est bien partie pour être opérationnelle en juin. « Les Jeux créent une mobilisation collective des entreprises qui travaillent sur ce chantier : personne ne veut être le vilain petit canard », se félicite Stéphane Garreau, le responsable du projet à la RATP. Sans l’horizon olympique, la ligne n’aurait sans doute pas été prête avant plusieurs mois, concède M. Castex.

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