Le rôle des tout nouveaux MAR (Mon accompagnateur Rénov’) consiste à épauler les ménages qui souhaitent se lancer dans la rénovation énergétique de leur logement.

Si leur rémunération est à la charge de ces derniers, elle peut être subventionnée dans le cadre du dispositif MaPrimeRénov’. Pour les foyers très modestes, l’accompagnateur est ainsi payé à 100 %, à hauteur de 2 000 euros. Ce pourcentage tombe à 80 % pour les ménages modestes, à 40 % pour les ménages intermédiaires et à 20 % pour les ménages aux ressources supérieures.

Les missions du MAR sont fixées par la réglementation. Il doit réaliser deux visites sur les lieux où vont se dérouler les travaux : au démarrage du projet, pour conseiller le ménage, et à la fin du chantier, pour vérifier que tout a été réalisé dans les règles. Il doit aider à la sélection des devis et à la définition du plan de financement. Mais aussi assister le ménage dans ses demandes d’aides.

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« Ce cadre a été négocié dans le but de pas coûter cher aux finances publiques, mais deux visites, c’est très peu, notamment pour un chantier important », estime Paul Martin, cofondateur d’Ithaque, récemment agréé MAR. Pour avoir accès à des visites supplémentaires, à des prestations spécifiques, comme un test d’étanchéité à l’air, ou si vous avez besoin que votre accompagnateur endosse le rôle de mandataire administratif ou financier, afin de vous décharger davantage, il faut payer un supplément.

De 3 000 euros à 5 000 euros

Pour s’offrir les services d’un MAR, les ménages doivent débourser entre 3 000 euros et 5 000 euros. Le recours à ce professionnel est, depuis le 1er janvier 2024, obligatoire dans les parcours de rénovation d’ampleur. Le gouvernement avait évoqué l’idée, mi-février, de limiter l’obligation d’accompagnement aux subventions les plus élevées, mais cette option n’a pas été retenue dans les nouvelles annonces effectuées par le ministère de la transition écologique le 8 mars.

Le nombre de MAR n’est, en effet, pas suffisant pour répondre à la demande – en France, il y a plus de 4 millions de logements étiquetés F ou G, et donc à rénover. L’Agence nationale de l’habitat souhaite que 5 000 professionnels soient agréés d’ici à la fin de 2025, contre environ 2 000 actuellement.

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