Est-ce la météo estivale qui a donné des fourmis dans les jambes ? Les manifestations du 1er-Mai ont drainé davantage de monde dans la rue qu’en 2024. Un bilan dont les syndicats se réjouissent car il remet sur le devant de la scène leurs revendications. Ce surcroît de participation retient d’autant plus l’attention qu’il se produit dans un contexte où les organisations de salariés ne parlent pas d’une même voix tandis que la gauche, elle, continue d’étaler au grand jour ses divergences.
D’après le ministère de l’intérieur, quelque 32 000 personnes ont battu le pavé à Paris, de la place d’Italie à celle de la Nation, soit presque le double par rapport à l’an passé. La CGT, elle, assure qu’ils étaient près de 100 000, jeudi 1er mai après-midi. Sur l’ensemble du territoire, les services de l’Etat disent avoir recensé 157 000 manifestants (contre 121 000 en 2024), tandis que la CGT avance des chiffres plus élevés : environ 300 000.
Dans la capitale, quatre organisations de salariés (CGT, FO, FSU et Solidaires) et plusieurs mouvements représentant la jeunesse tiennent la tête du cortège – avec, à leurs côtés, des militants venus de l’étranger (dont Esther Lynch, la dirigeante de la Confédération européenne des syndicats). Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, peste contre le discours dominant qui, « depuis trois mois, nous parle de guerre, de dette, d’immigration, d’insécurité ». « Les préoccupations premières des Français, ce sont des questions sociales », assène-t-elle.
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