- La « réalité financière » oblige La Croix-Rouge « à prendre des décisions difficiles ».
- Elle est contrainte de réduire de 17% son budget pour 2026 et de supprimer 2.900 postes.
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Le second mandat de Donald Trump
Un coup dur alors que les besoins humanitaires sont énormes. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) annonce ce vendredi une importante réduction de son budget pour 2026 et la suppression de nombreux postes, en raison des coupes budgétaires dans l’aide internationale.
« Le CICR reste déterminé à intervenir en première ligne des conflits, là où peu d’autres organisations peuvent opérer. Mais la réalité financière nous oblige à prendre des décisions difficiles, afin de pouvoir continuer à fournir une aide humanitaire vitale à ceux qui en ont le plus besoin »
, a déclaré la présidente du CICR, Mirjana Spoljaric, dans un communiqué.
Un tiers de départs volontaires
L’Assemblée du CICR, organe suprême de gouvernance de l’organisation composé uniquement de représentants suisses, a approuvé un budget 2026 en baisse de 17% sur un an, à hauteur de 1,8 milliard de francs suisses (plus d’1,9 milliard d’euros). La baisse du budget du CICR, qui entend prioriser davantage ses activités, se traduit aussi par une réduction d’environ 2.900 postes (équivalents temps plein) dans l’ensemble de l’organisation, qui compte plus de 18.000 collaborateurs à travers le monde.
Environ un tiers des réductions de postes se fera avec des départs volontaires et le non-remplacement de postes vacants.
Les principaux contributeurs donnent moins
Ces coupes budgétaires sont une réponse à la baisse des contributions des donateurs pour l’aide humanitaire, alors même que le nombre de conflits augmente dans le monde, déplore le CICR. Les États-Unis, qui sont parmi les principaux contributeurs du CICR, ont en particulier annoncé cette année, suite au retour de Donald Trump à la Maison Blanche, des coupes importantes dans l’aide internationale. Mais ils ne sont pas seuls en cause, nombre de pays ayant revu à la baisse leur aide pour se consacrer à d’autres priorités.
« Alors que les budgets de défense augmentent fortement, les États doivent également consacrer davantage d’efforts et de ressources à la prévention des conflits, au respect des règles de la guerre et à l’aide humanitaire »,
a alerté Mme Spoljaric.« Ne pas le faire risquerait d’entraîner encore plus de souffrances dans le monde »,
a-t-elle averti.










