Le désarmement des camps palestiniens va commencer jeudi
« Aujourd’hui marque le début de la première phase du processus de remise des armes à l’intérieur des camps palestiniens », a déclaré dans un communiqué le président du Comité de dialogue libano-palestinien, Ramez Damaschkieh.
Le processus doit commencer dans le camp de Bourj Al-Barajneh à Beyrouth, où un premier lot d’armes sera remis et placé sous la garde de l’armée libanaise, a-t-il ajouté.
Un photographe de l’Agence France-Presse (AFP) a vu des dizaines de combattants en treillis, armés de fusils, alors qu’une foule se rassemblait à Beyrouth devant le siège du Fatah, le mouvement du président palestinien Mahmoud Abbas.
Un responsable sécuritaire palestinien a indiqué à l’AFP, sous couvert d’anonymat, que « le Fatah commencera à remettre ses armes dans le camp de Bourj, dans le cadre de la coordination avec l’armée libanaise ».
En mai, M. Abbas s’était rendu à Beyrouth, où il avait conclu avec le président libanais, Joseph Aoun, un accord prévoyant la remise de toutes les armes présentes dans les camps palestiniens aux autorités du pays.
Le Liban subit en parallèle de fortes pressions de la part des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, après les lourdes pertes infligées au mouvement pro-iranien lors de sa guerre contre Israël en 2024.
Une source sécuritaire du camp de Bourj Al-Barajneh a affirmé que « l’initiative du Fatah de commencer à remettre ses armes est symbolique, et découle d’un accord entre Aoun et le fils du président palestinien, Yasser Abbas, actuellement en visite à Beyrouth ».
Cette démarche vise à « encourager les autres factions [palestiniennes armées] à suivre le même chemin », a ajouté cette source, soulignant que dans les camps, ces dernières « n’ont pas encore décidé de remettre leurs armes ». L’Autorité palestinienne n’exerce pas de contrôle sur ces autres factions, au premier rang desquelles figure le Hamas.
Le Liban accueille environ 222 000 réfugiés palestiniens, selon l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, dont une majorité vit dans des camps surpeuplés échappant au contrôle de l’Etat.