- Cela fera 40 ans en 2026 que s’est déroulée la catastrophe de Tchernobyl.
- À cette occasion, une association normande lance un grand appel aux cueilleurs de champignons à travers toute la France.
- Elle souhaite réaliser une étude afin de mesurer une éventuelle contamination des sols par des éléments radioactifs.
Survenue le 26 avril 1986, la catastrophe de Tchernobyl a eu des répercussions bien au-delà des frontières de l’Ukraine, où elle s’est produite. À l’approche des quarante ans de l’explosion de la centrale nucléaire, une association normande cherche à conduire une étude pour identifier la présence potentielle de substances radioactives venant toujours contaminer les sols français.
Une nouvelle étude, 10 ans après la précédente
L’Acro (Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest) lance un grand appel à l’attention des cueilleurs de champignons. Elle organise une collecte participative entre septembre et décembre 2025 à l’échelle de tout le territoire. « Les champignons sont les produits les plus sensibles à la contamination des sols. Ils ont la propriété d’absorber par leurs constituants tout ce qui est potentiellement présent dans les sols »
, a confié (nouvelle fenêtre) à ICI Normandie Mylène Josset, coordinatrice de l’Acro.
Dans l’idéal, les participants sont invités à récolter des cèpes ou des pieds-de-mouton, qui font partie des espèces les plus sensibles. « À défaut, vous pouvez collecter d’autres espèces de champignons comestibles que vous avez l’habitude de cueillir »
, glisse l’association (nouvelle fenêtre) sur son site. Il est nécessaire de « couper à la base du pied »
et de récolter « au mieux 500 grammes, au minimum 300 grammes de frais par espèce »
. En prenant soin de ne surtout pas mélanger les champignons entre eux.
L’Acro appelle les volontaires à renseigner une fiche de prélèvement sur laquelle figure l’espèce prélevée et le lieu, via des coordonnées GPS. Sans oublier bien sûr de préciser la date de la collecte. Le tout doit être envoyé dans le Calvados, conservé dans des « boîtes hermétiques (ou sacs plastiques à zip) »
. Notez que « la congélation est possible si l’envoi ne se fait pas rapidement après prélèvement, elle ne nuit pas à la mesure »
.
L’étude qui doit découler de cette collecte fera écho à la dernière en date, conduite en 2016. « Il y a dix ans, 80% des champignons collectés puis analysés présentaient la présence d’éléments radioactifs rejetés à l’époque par Tchernobyl »
, a souligné la responsable de l’Acro. À l’époque, des traces de césium 137 avaient été observées. Si les lots de champignons cueillis dans l’est de la France étaient les plus exposés, des prélèvements réalisés dans le Grand Ouest avaient aussi révélé des traces de radioactivité.