Dans « L’Événement du dimanche LCI », Guillaume Kasbarian a répété envisager le passage d’un à trois jours de carence pour les fonctionnaires en cas d’arrêt maladie.
Le ministre de la Fonction publique se refuse toutefois de parler d’abus caractéristiques du secteur en matière d’absentéisme.
Il rencontrera les syndicats le 7 novembre.
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À la recherche d’économies, le gouvernement envisage d’augmenter le délai de carence pour les fonctionnaires arrêtés pour cause de maladie. Concrètement, celui-ci passerait d’un à trois jours, comme c’est le cas dans le secteur privé, où cette carence est souvent abondée par l’employeur. Les fonctionnaires subiraient alors une perte de salaire plus importante en cas d’arrêt maladie, comme le détaille cet article .
Une rencontre le 7 novembre avec les syndicats
Sur le plateau de LCI ce dimanche 3 novembre, le ministre de la Fonction publique a réitéré la volonté de l’exécutif de lutter contre l’absentéisme dans le secteur public, dont « les premières victimes » seraient les fonctionnaires eux-mêmes. « Nous avons une situation économique fragile et nous devons réagir. Tout le monde doit prendre sa part. Les mesures que je propose permettent d’économiser 1,2 milliard d’euros à l’État », a avancé Guillaume Kasbarian en préambule, avant de pointer la hausse du nombre d’absences pour maladie dans la fonction publique, qui serait de l’ordre de « 80% ces dix dernières années ».
Répétant ne pas vouloir faire de « fonctionnaire bashing », le ministre a tout de même fait le lien entre la hausse des jours de carence et la baisse du nombre des arrêts maladies. Et a renvoyé à l’Insee, l’institut national de la statistique, qui « a montré que l’instauration d’un jour de carence a eu un impact, avec une baisse des absences de l’ordre de 23% ». Cela étant, Guillaume Kasbarian s’est refusé à parler d’abus dans la fonction publique, alors qu’il a prévu de rencontrer les syndicats le 7 novembre prochain : « Vous avez parfois des abus, parfois il n’y en a pas… Les abus, vous les avez dans tous les domaines… Je ne généraliserai pas ».
Le ministre a également évoqué l’idée d’une rémunération au mérite, « très intéressante », et s’est dit « ouvert à ce qui permettrait d’augmenter l’efficacité », tout en ne tranchant sur aucun sujet dans l’attente d’un « dialogue social ».