L’équipementier automobile Michelin a annoncé ce mardi la fermeture de deux sites en France, provoquant tristesse et colère chez les salariés concernés.
À Cholet (Maine-et-Loire), une commune de 55 000 habitants, l’annonce a fait l’effet d’une déflagration.
Le site doit fermer d’ici à 2026, les salariés ont voté la grève.
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Le 13H
L’équipementier automobile Michelin a annoncé ce mardi la fermeture avant 2026 de deux sites industriels dans l’ouest du pays, à Cholet (Maine-et-Loire) et à Vannes (Bretagne), ce qui concerne 1254 salariés . Le PDG de l’équipementier, Florent Menegaux, a justifié les fermetures par « l’effondrement de l’activité » et promis que « nous ne laisserons personne au bord du chemin ». Il s’inscrit dans un contexte morose pour l’ensemble du secteur automobile européen, qui souffre d’un marché en berne et de la forte concurrence de marques asiatiques. Le PDG de Michelin a également mis en cause une « dégradation lente de la compétitivité » de l’Europe, notamment liée aux coûts de l’énergie, qui empêche d’exporter.
À Cholet, les habitants accusent le coup. Tout le monde connaît l’usine tant elle fait partie du paysage depuis les années 70 et a longtemps été le premier employeur privé de la ville. « On se sent un peu concerné parce qu’on connaît tous des personnes qui travaillent chez Michelin et quand on apprend la nouvelle, on sait que les conséquences que ça va donner demain », témoigne un habitant dans le sujet en tête de cet article. « Ça me fait de la peine, je ne comprends pas », poursuit une autre habitante.
« Beaucoup de tristesse et d’inquiétude »
Cette annonce est un coup dur aussi pour les commerçants du centre. Tito possède ce bar depuis une vingtaine d’années. Régulièrement, il accueille des clients travaillant chez Michelin. Pour lui, la nouvelle est difficile à accepter : « Mille emplois en moins dans le secteur, c’est beaucoup », dit-il à TF1.
La ville compte plus de 50.000 habitants. Pour son maire, Gilles Bourdouleix, c’est une très mauvaise nouvelle. Il a appris la fermeture de l’entreprise ce matin par la direction du groupe et ressent « beaucoup de tristesse et d’inquiétude » : « On parle d’une usine qui est implantée à Cholet depuis plus d’un demi-siècle, qui a fait travailler des milliers et des milliers d’habitants de Cholet au fil du temps. Et aujourd’hui, on s’interroge sur le devenir de ces salariés, sur le devenir du site. » Le site de Cholet doit fermer d’ici à 2026. Chez Michelin, les salariés ont voté la grève et bloqué le site peu après les annonces de la direction.