Afin de lutter contre les déserts médicaux, Michel Rechtman quitte régulièrement son cabinet parisien pour aller exercer dans un village de la Creuse.
Là-bas, il enchaîne les rendez-vous pour le plus grand bonheur des habitants.
Une équipe de TF1 l’a suivi.
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Le 13H
À Faux-la-Montagne, dans la Creuse, Michel Rechtman est attendu comme le Messie. Ce chirurgien-dentiste, qui soigne habituellement à Paris, se déplace toutes les deux semaines dans ce village de 450 habitants, où il affiche complet près de six mois à l’avance. « À Paris, ils se font parfois un peu tirer l’oreille. Tandis qu’ici, aucun rendez-vous n’est manqué. Je n’ai jamais une demi-heure de libre entre deux patients », affirme-t-il dans le reportage du 13H de TF1 ci-dessus.
Car ici, dans la Creuse, on ne dénombre que 32 dentistes pour tout le département . C’est deux fois moins que la moyenne nationale par habitant. Pour Françoise, une de ses patientes, l’arrivée de Michel au village lui a rendu son autonomie. « J’allais à 20 kilomètres , si ce n’est pas plus, avec des rendez-vous qui sont de plus en plus reportés. Je crois qu’on peut arriver à une année », déplore-t-elle.
Avec quatre jours par mois d’ouverture du cabinet, les habitants se considèreraient presque privilégiés. Dans sa salle d’attente, les clients estiment qu’« il réalise le serment d’Hippocrate, puisqu’il vient soigner des gens qui sont en partie victimes de ce fameux désert médical ». L’un d’eux assure : « Il faut le garder, surtout le garder. S’il pouvait être là encore plus souvent, ça serait parfait ».
Pour Michel, la belle histoire a débuté il y a 15 ans, quand il se rend dans la région sur les conseils d’un ami. Il en tombe aussitôt amoureux. « C’est pour ça que je viens ici. C’est pour avoir ces paysages en face de moi, plutôt que des autobus », explique-t-il. Et c’est lors d’un concert donné dans le village qu’il prend la décision de s’installer parmi les habitants. « Je suis quand même parisien des pieds à la tête. Ils me laissent vivre. J’ai l’impression que j’habite ici quand je suis ici », assure-t-il.
Mais à 70 ans, Michel recherche un confrère pour l’épauler. Le cabinet est tout équipé pour attirer un dentiste de plus à la campagne.