De nouveaux débordements ont éclaté lundi à Amsterdam.
Quatre jours après les agressions visant les supporters du club israélien du Maccabi Tel-Aviv, plusieurs dizaines d’individus ont mis le feu à un tramway.
On fait le point sur ces violences en images.
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Israël et le Hamas en guerre
« Palestine libre », pouvait-on entendre dans les rues d’Amsterdam, lors de nouvelles violences survenues lundi 11 novembre. Dans le reportage en tête de cet article, on peut voir des feux d’artifice lancés à l’intérieur d’un tramway, incendiant l’ensemble de la rame. Des pavés sont également jetés sur le tram. Dehors, certains crient des insultes antisémites en néerlandais.
Si le conducteur et les passagers ont pu s’échapper à temps, les affrontements et dégradations se sont poursuivis durant quatre heures. Des voitures et des vélos ont été incendiés, et les hommes cagoulés semblaient frapper au hasard, cherchant la confrontation avec les forces de l’ordre. Dans le reportage de TF1 ci-dessus, on peut voir la police secourir un cycliste à terre, tout juste désarçonné par un émeutier.
Ces violences éclatent quatre jours après les agressions de supporters israéliens à Amsterdam. Dans la nuit du 7 au 8 novembre après un match de la Ligue Europa entre l’Ajax Amsterdam et l’équipe israélienne du Maccabi Tel-Aviv, des supporters du Maccabi ont été pourchassés et battus dans les rues de la capitale des Pays-Bas. Ces attaques ont fait de 20 à 30 blessés et suscité l’indignation de nombreuses capitales occidentales.
Cocktail toxique d’antisémitisme et de hooliganisme
Cocktail toxique d’antisémitisme et de hooliganisme
Femke Halsema, maire d’Amsterdam
Le Premier ministre néerlandais Dick Schoof a qualifié lundi ces agressions de « violence antisémite pure et simple ». « Quatre jours après les agressions, le choc, la honte et la colère perdurent. Il faut une action forte », vis-à-vis des auteurs de ces faits, a-t-il affirmé au cours d’une conférence de presse, avant d’ajouter que « l’intolérance ne peut être traitée par la tolérance ».
De son côté, la maire d’Amsterdam, Femke Halsema, a évoqué mardi un « cocktail toxique d’antisémitisme et de hooliganisme » à l’origine des attaques, ajoutant que « des injustices ont été commises à l’égard des juifs de notre ville ainsi que des personnes appartenant à des minorités qui sympathisent avec les Palestiniens ». Au total, 66 personnes ont été arrêtées à l’issue de ces deux nuits de violence. Une enquête est ouverte afin de déterminer les profils des suspects, ainsi que l’organisation de ces émeutes à répétition.