Un fût de Bâtard-Montrachet cuvée Dames de Flandres adjugé à 355 000 euros et un Echezeaux grand cru à 175 000 euros. Des performances saluées par l’assistance de la 164e vente des Hospices de Beaune, réunie dimanche 17 novembre, sous les halles de cette cité de la Côte-d’Or, capitale des vins de Bourgogne. Mais sous le marteau des commissaires-priseurs de Sotheby’s, les enchères ont été assez erratiques.
Chacun savait que le record atteint en 2022, estimé à 29 millions d’euros, ne serait pas battu. Et pour cause. Seules 445 pièces de 228 litres et trois feuillettes (demi-fûts) ont été proposées aux acheteurs du monde entier, cette année.
Soit une quasi-réduction par deux des volumes habituellement dispensés par ce vignoble prestigieux de 60 hectares. Le millésime 2024, le premier à décrocher l’estampille bio, après trois années de conversion, a souffert d’un excès de pluviométrie, source de féroces attaques de mildiou et d’oïdium.
Lot vedette
Cette contrainte d’un volume de vin restreint a pesé sur les enchères. Finalement, les recettes totales de cette adjudication, qui viendront abonder les caisses des Hospices pour financer la modernisation de ses établissements hospitaliers, se sont établies à 13,9 millions d’euros. Un niveau supérieur à celui de 2021 (12,6 millions d’euros) autre année de vendanges maigrelettes, mais bien en deçà des deux éditions suivantes, plus généreuses.
De même, le lot vedette de ces enchères, la pièce du président, un fût de Beaune Premier Cru vendu au profit de deux associations, a lui aussi légèrement dépassé l’adjudication de 2023 à 360 000 euros contre 350 000 euros, montant auquel s’est ajoutée une donation supplémentaire de 100 000 euros, mais loin des 810 000 décrochés en 2022.
Au final, le prix moyen de la pièce, un baromètre très suivi par les négociants, est lui en légère progression par rapport à 2023 passant de 30 916 à 31 165 euros. Sachant qu’il avait plus que doublé entre 2018 et 2022 passant de 16 849 à un record de 35 980 euros. Après une légère détente des prix, bienvenue pour maintenir l’intérêt des clients désireux de s’offrir les très prisés vins bourguignons, les moindres volumes ont stoppé la décrue.