Les députés vont être appelés à se prononcer sur une motion de censure du gouvernement qui a toutes les chances d’être approuvée.
Le chef du service politique de TF1 Adrien Gindre livre son analyse sur le plateau du 20H.
Alors que la France est au centre d’un séisme politique, le chef de l’État est à 5.000 km de la France, en visite officielle pendant trois jours en Arabie Saoudite. Les motions de censure déposées sont aussi dirigées contre lui. Pas au sens strict bien sûr, car une censure vise toujours un gouvernement, mais sur le plan politique, c’est exactement ça.
D’abord parce que Michel Barnier, c’était son choix. Emmanuel Macron entendait ainsi apporter de la stabilité au pays, tout l’inverse de ce qui est en train de se passer. Ensuite, parce qu’en cas de chute du gouvernement , c’est lui, c’est le chef de l’État qui devra choisir un nouveau Premier ministre.
Qui ? Quel portrait robot ? Pour l’heure, les proches du Président se contentent de marteler un message : il souhaite la stabilité. Il faut dire que l’enjeu est colossal, d’abord pour lui. On entend déjà des appels à la démission du chef de l’État, venant de la France Insoumise ou du Rassemblement National par exemple. En choisissant son possible futur Premier ministre, Emmanuel Macron joue donc avant tout la suite de son propre quinquennat.