L’île de Mayotte a été ravagée samedi par un cyclone d’une violence jamais vue depuis 1934.
Le bilan humain est à cette heure difficile à établir, selon les autorités.
Le gouvernement annonce des moyens exceptionnels pour venir en aide à la population.
Suivez la couverture complète
Mayotte frappé par le puissant cyclone Chido
C’est un paysage dévasté que les Mahorais découvrent ce samedi 14 décembre , après le passage du cyclone Chido dans leur archipel. Après cette catastrophe d’une violence jamais observée sur l’île depuis 1934, le gouvernement s’est réuni pendant une heure et demie, lors d’une réunion de crise tenue au ministère de l’Intérieur.
À l’issue de ce point, l’exécutif n’a pas souhaité communiquer sur un bilan humain, qui semble difficile à établir pour l’heure. Deux personnes ont été tuées dans le bidonville de Kaweni, a indiqué le maire de Mamoudzou à TF1-LCI. D’autres informations feraient état de deux morts à Petite-Terre, petite île à l’est de la capitale Mamoudzou.
Un bilan encore incertain
« Le bilan pour l’instant n’est pas très facile à faire, le ministre de l’Intérieur va vous communiquer ce que nous avons comme renseignements », a simplement partagé le nouveau Premier ministre François Bayrou, qui s’est dit inquiet de la « multiplication de crises » avec de nombreux dégâts matériels et un grave souci d’assainissement de l’eau. À son tour, Bruno Retailleau s’est refusé à donner de chiffres, pour ne pas affoler les Mahorais.
Ce bilan risque d’être très lourd à Mayotte, avec la présence de bidonvilles qui n’ont pas résisté à des vents ayant soufflé jusqu’à 226 km/h, comme le montre ce reportage . « L’entièreté de l’habitat précaire est détruite », a confirmé le ministre démissionnaire de l’Intérieur tout en annonçant le « relogement » de ses occupants, qu’ils soient en situation régulière ou non (à l’instar des Comoriens, venant de l’île voisine).
Un hôpital partiellement détruit
C’est dans ce cadre que l’exécutif a annoncé une « mobilisation exceptionnelle » pour porter secours aux Mahorais. Parmi les moyens décrits par Bruno Retailleau, figure la mise en place d’un pont aérien pour permettre le transport de passagers alors que la tour de contrôle de l’aéroport a été emportée par le cyclone, mais que la piste reste praticable.
Par ailleurs, des navires vont être affrétés par la Marine nationale via le terminal portuaire, qui a été épargné par la tempête. À la différence du centre hospitalier qui a subi des dégâts considérables, avec des services fonctionnant à seulement 50% de leur capacité. L’établissement sera soutenu par la construction d’un hôpital de campagne « dans les prochains jours ».
« Cinq vagues de renforts de la sécurité civile » vont être acheminées de manière successive, représentant au total 800 personnes. Par ailleurs, 210 membres du personnel médical, comme des secouristes, seront envoyés à Mayotte. Ces personnels viendront de la Réunion « avec du matériel médical pour faire face à l’urgence », mais « la logistique plus lourde » sera envoyée de Paris en vue de « l’installation d’un hôpital de campagne dans un second temps », selon une source à TF1-LCI.