Le pape François se rend dimanche en Corse, où les fidèles catholiques restent nombreux et fervents.
Une facture estimée entre 500.000 euros et 1,2 million d’euros, qu’il a fallu trouver auprès des habitants.
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Le pape François à Ajaccio, la première visite d’un souverain pontife en Corse
Il se rendra dans l’un des diocèses les plus fervents, mais aussi les moins fortunés de France. Le pape François est en visite ce dimanche 15 décembre en Corse, après avoir été invité par Monseigneur François-Xavier Bustillo , très populaire et médiatique évêque d’Ajaccio, fait cardinal en septembre 2023. « La Corse se prépare depuis longtemps à l’accueillir », a déclaré Monseigneur Bustillo. « Le diocèse est pauvre, la région Corse n’est pas riche » mais grâce à la générosité des entreprises et des fidèles « on va réussir un accueil digne du Pape », a-t-il assuré.
Pour financer la visite, des élèves de l’école privée Notre Dame de l’Assomption ont vendu 6500 tirages d’une affiche. Sur cette dernière, on peut voir le pape et le cardinal poser fièrement. Les bénéfices sont reversés au diocèse. « C’est une fierté. Je n’arrive pas à réaliser que le tableau repart dans l’avion avec le pape », se réjouit l’artiste Pierre Farel, à l’origine de l’affiche.
Un appel aux dons lancé par le diocèse, la venue du pape coûtant entre 500.000 euros et 1,2 million d’euros. De nombreuses entreprises locales ont joué le jeu. C’est le cas de Jean Fenech, fabricant de Canistrelli, le petit biscuit le plus connu de Corse. « On s’est dit que ça serait une bonne idée de faire une boite en collaboration avec le diocèse », commente le directeur de la biscuiterie Afa.
3500 euros de produits dérivés vendus en quelques heures
À la caisse de certains hypermarchés, il est possible de faire un don ou d’arrondir le montant de sa note. « Souhaitez-vous faire un petit don pour la venue du pape ? », demande une caissière dans le reportage en tête de cet article. « Oui oui, mettez dix euros en plus », répond spontanément une cliente.
Par ailleurs, plus de 3500 euros de produits dérivés ont été vendus en seulement quelques heures, au bénéfice du diocèse. « On a été victime du succès. Tout est parti. On n’a plus rien. Sur 3000 à 4000 clients par jour, je pense que ça peut toucher une partie importante de la population », constate Fabrice Balezeau, directeur du magasin Auchan d’Ajaccio. Des entreprises de transport ont également offert leurs services. Des dons à hauteur de plusieurs centaines de milliers d’euros.
