Avec Emilien Jacquelin, « ça ne se passe jamais normalement ». Ce sont les mots qu’avait tenus le principal intéressé, deuxième de la poursuite samedi 14 décembre à Hochfilzen, en Autriche, après sa chute inattendue dans les derniers kilomètres de course.
Dimanche, le Français de 29 ans n’a pas craqué pour offrir la victoire à l’équipe de France, devant la Norvège lors du relais masculin (4 x 7,5 km). La Suède, distancée, complète le podium.
Positionné en dernière position du relais composé de Fabien Claude, Quentin Fillon Maillet et Eric Perrot, Emilien Jacquelin savait que la tâche s’annonçait ardue face au Norvégien Vebjoern Soerum. D’autant que les deux hommes étaient séparés de moins d’une seconde, au terme des trois relais précédents et d’une irrésistible remontée du quintuple champion olympique Johannes Boe.
Emilien « Lucky Luke » Jacquelin
Mais le vainqueur du 10 km sprint de Kontiolahti (Finlande) aime le suspense. Dès le début de son relais, Emilien Jacquelin a inquiété, en vérifiant à plusieurs reprises les fixations de ses skis et en échangeant avec les membres de son équipe technique.
Puis, lors du premier tir couché, il a manqué deux cibles, laissant filer son concurrent vers la victoire. Tout semblait joué. Mais c’était sans compter sur une forme étincelante sur les skis du Français, double champion du monde de poursuite. Distancé d’une centaine de mètres, l’Isérois est arrivé avec moins de dix secondes de retard sur le dernier tir debout.
Grâce à une exécution rapide, Emilien « Lucky Luke » Jacquelin a profité des déboires de Vebjoern Soerum lors du dernier tir pour repartir avec une avance confortable. Jamais inquiété dans son dernier tour, il a offert à l’équipe de France masculine son deuxième succès de la saison, après celui obtenu lors de la première étape de Coupe du monde à Kontiolahti (Finlande), le 1er décembre.
Loin de cette course entre les deux meilleures formations du monde, la Suède complète le podium devant une étonnante équipe slovène, longtemps en lice pour les meilleures places.
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Chez les femmes, ce sont les Allemandes qui ont remporté le relais, mettant ainsi fin à plus de trois ans d’attente. Elles ont devancé les Françaises, championnes du monde en titre, et les Suédoises.
La prochaine étape de Coupe du monde, prévue au Grand Bornand (Haute-Savoie) du 19 au 22 décembre, sera sans les relais français – aucune course collective n’y est programmée.
