Après trois mois et demi d’audiences, le procès des viols de Mazan doit bientôt se terminer.
Ce lundi 16 décembre, les 51 accusés auront chacun la possibilité de prendre la parole, une dernière fois.
La cour se retirera ensuite pour un verdict attendu a priori ce jeudi 19 décembre.
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Le procès des viols de Mazan, une affaire emblématique des violences sexuelles et des ravages de la soumission chimique
La parole finale sera donc aux accusés. Les trois mois et demi d’audiences du procès des viols de Mazan se concluent ce lundi 16 décembre. Avant que la cour se retire pour délibérer, les 51 accusés auront une dernière occasion de s’exprimer sur les violences sexuelles qu’ils ont infligées à Gisèle Pélicot , pendant dix ans, à son domicile conjugal, dans le Vaucluse, de 2011 à 2020.
Ce moment doit pouvoir permettre à chaque accusé d’ajouter éventuellement un mot
Ce moment doit pouvoir permettre à chaque accusé d’ajouter éventuellement un mot
Roger Arata, président de la cour
Une prise de parole qui se fera dans des conditions strictes, a rappelé le président de la cour, Roger Arata. « Ce moment doit pouvoir permettre à chaque accusé d’ajouter éventuellement un mot. Il ne s’agit pas de répéter ce qui a pu être plaidé par les avocats ces derniers jours. Il est évident que ce qui a déjà été dit serait répétitif et je pourrais dans ce cas couper l’intervention », a-t-il prévenu, jeudi 12 décembre.
Défileront donc une dernière fois à la barre tous ces hommes âgés de 27 à 74 ans, en commençant par le désormais ex-époux de Gisèle Pelicot, Dominique Pelicot, 72 ans , qui l’a droguée aux anxiolytiques pour la violer et la livrer à des dizaines d’inconnus qu’il recrutait sur internet. Les accusés se succéderont dans l’ordre auquel leurs cas avaient été étudiés par la cour, à la barre du tribunal d’Avignon pour les 32 accusés comparaissant libres ou depuis leur box pour les 18 accusés détenus.
Une fois les dernières paroles des accusés exprimées, la cour se retirera pour délibérer, un processus « prévu pour durer trois jours », avait précisé Roger Arata vendredi. Les cinq magistrats professionnels de la cour criminelle donneront alors leur verdict, « en principe jeudi à 9h30 », avait ajouté le magistrat : mais, « si jamais nous avions besoin de temps supplémentaire, nous pourrions décaler le prononcé du délibéré au jeudi après-midi ou au vendredi matin ». Cela pourrait être le point final d’une procédure hors norme, au puissant retentissement national et international.