Deux corps gisent dans la neige ensanglantée, sur le trottoir de l’avenue de Ryazan, dans un faubourg de l’est de Moscou. Leurs têtes pointent dans des directions opposées. L’une vers la voiture noire au pare-brise éclaté vers laquelle ils se dirigeaient, l’autre vers la porte d’entrée de l’immeuble d’où ils sortaient. Un peu plus loin, près du mur, sous les débris de verre, de briques et de tôle, une trottinette électrique dans la batterie de laquelle étaient dissimulés 300 grammes d’explosifs.
L’explosion, vraisemblablement déclenchée à distance, s’est déroulée, mardi 17 décembre, vers 6 heures du matin, selon des témoins oculaires cités par la chaîne Telegram russe Mash. Le commandant des forces de défense radiologique, chimique et biologique russes, Igor Kirillov, vêtu de noir, et son assistant en treillis militaire, ont été vraisemblablement tués sur le coup.
Ce meurtre semble s’inscrire dans une campagne de dizaines d’assassinats ciblés menés par les services secrets ukrainiens sur le sol russe contre des responsables militaires ou contre des responsables ukrainiens ayant fait défection. A ce jour, Igor Kirillov, 54 ans, constitue le plus haut responsable militaire russe à avoir été tué hors d’une zone de combat depuis le début de l’invasion massive russe de l’Ukraine, en février 2022.
Il vous reste 73.39% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.