L’historienne Suzanne Schneider est directrice adjointe du Brooklyn Institute for Social Research (New York) et chercheuse invitée à l’université d’Oxford (Royaume-Uni). Spécialiste du Proche-Orient, elle s’intéresse également à la montée des nationalismes.
La Cour pénale internationale (CPI) a émis, le 21 novembre, un mandat d’arrêt à l’encontre de Benyamin Nétanyahou. Face à cette décision, le premier ministre israélien dispose, notamment, du plein soutien de dirigeants étrangers conservateurs. Une coalition informelle de droite existe-t-elle à l’échelle internationale ?
Notons tout d’abord que le démocrate Joe Biden, le président sortant des Etats-Unis, a estimé que ce mandat était « scandaleux ». Toutefois, le mépris envers la CPI ne fera que s’accroître une fois que le président élu, le républicain Donald Trump, occupera la Maison Blanche. D’autant qu’à travers le monde, de la Hongrie à l’Argentine en passant par l’Inde, il y a de nombreux dirigeants à la tête de démocraties qui ignoreront cette décision. Ils appartiennent à une coalition émergente formant une droite globale, dont les figures de proue sont Donald Trump, Benyamin Nétanyahou, le premier ministre hongrois, Viktor Orban, le président argentin, Javier Milei, et le premier ministre indien, Narendra Modi.
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