Une entente rare par l’ampleur des acteurs concernés. Pas moins de douze entreprises du secteur de l’électroménager ont été épinglées par l’Autorité de la concurrence, jeudi 19 décembre, pour avoir participé à une entente verticale dans la fixation des prix de vente des produits vendus dans les magasins.
Dix fabricants – BSH (Bosch, Siemens…), Candy Hoover, Eberhardt, Electrolux, Whirlpool (en tant que successeur d’Indesit racheté en 2014), LG, Miele, SEB, Smeg, Whirlpool – et deux distributeurs – Boulanger et Darty – ont été mis en cause pour des ententes individuelles qui « ont été mises en œuvre entre février 2007 et décembre 2014 et avaient pour objectif de maintenir des prix de vente plus élevés, notamment face à l’émergence de distributeurs en ligne concurrents », a annoncé le gendarme de la concurrence. Ils ont été sanctionnés d’amendes allant de 100 000 euros pour Eberhardt (marques Asko, Falmec et Gessi, et autrefois Liebherr) à 189,5 millions d’euros pour SEB, pour un montant total de 611 millions d’euros.
Dans un contexte marqué par l’essor de la vente en ligne à la fin des années 2000, notamment pour les produits de petit et gros électroménager, cette entente était destinée à maintenir des prix de vente artificiellement élevés. Elle a, selon l’autorité administrative, porté préjudice aux consommateurs, mais a aussi « contribué à fragiliser le secteur de la distribution, en renforçant le poids des principaux acteurs en place (…), la très grande majorité (environ 95 %) des distributeurs présents en ligne au début des pratiques ont disparu ou ont été rachetés par les distributeurs traditionnels ».
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